Ando, la lumière et l’espace

Par Christian Simenc · Le Journal des Arts

Le 3 décembre 2004 - 269 mots

À 63 ans, Tadao Ando serait-il le plus grand architecte vivant au monde ? Il est le seul, en tout cas, à avoir décroché les quatre prix internationaux les plus prestigieux de sa profession : le Carlsberg (1992), le Pritzker (1995), le Praemium Imperiale (1996) et le Kyoto (2002), auxquels s’ajoute, cerise sur le gâteau, la Médaille d’or du Royal Institute of British Architects. Après moult bâtiments construits exclusivement au Japon, ces distinctions multiples, ajoutées à l’excellence de son travail,  lui ont permis de réaliser ces dernières années plusieurs projets d’envergure à travers le monde, notamment celui de la Fondation François Pinault pour l’art contemporain, à Boulogne-Billancourt, dont le chantier devrait débuter en 2005. Cette monographie, sobrement baptisée Ando, décortique 36 projets, du plus petit, les 33 m2 du Centre de méditation du Palais de l’Unesco, à Paris, au plus vaste, le gigantesque complexe Yumebutai [ou « Scène pour les rêves »], sis sur l’île Awaji, dans la baie d’Osaka, surface : 95 000 m2. Le format du livre – 30,8 x 39 cm – est généreux : plans et autres croquis sont ainsi parfaitement lisibles, et les photographies, superbes.
Si Ando semble friser la perfection dans ses réalisations à petite échelle, l’auteur, Philip Jodidio, émet quelques doutes quant à la qualité de projets de grandes dimensions, comme le Musée Suntory ou le siège social de la firme Raika, tous deux à Osaka. Reste que, dans son ensemble, l’architecture d’Ando se révèle, pour Jodidio, unique : « À l’intérieur, seuls la lumière et l’espace accueillent le visiteur. »

« Ando », éd. Taschen, 2004, 492 p., 99,99 euros, ISBN 3-8228-2164-0.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°204 du 3 décembre 2004, avec le titre suivant : Ando, la lumière et l’espace

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