Une photographie de Brooke Shields nue, âgée de 10 ans, soulève la polémique à Londres

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 1 octobre 2009 - 345 mots

LONDRES (ROYAUME-UNI) [01.10.09] – Une œuvre de Richard Prince montrée à l’exposition « Pop Life » de la Tate Modern suscite la polémique. Elle montre Brooke Shields nue, photographiée à l’âge de 10 ans.

La Tate Modern de Londres expose une œuvre de Richard Prince qui pose problème aux associations de défense des enfants.

La photographie de Richard Prince, intitulée « Spiritual America », montre Brooke Shields alors enfant, nue, debout dans une baignoire, très maquillée et le corps huilé. L’œuvre est si controversée que la Tate l’a séparée de l’exposition, en l’installant dans une pièce à part, porte fermée. Une pancarte informe les visiteurs du caractère « provocateur » de la photographie. L’institution n’a présenté l’œuvre qu’après avoir demandé conseil à ses juristes et avocats.

Il s’agit en fait d’une photographie de photographie. L’original a été pris en 1975 par un photographe américain employé par la mère de l’actrice alors inconnue. Plus tard, Brooke Shield a tenté de reprendre légalement les négatifs, sans succès.

Richard Prince a repris la photographie en 1983, lorsque l’actrice a porté l’affaire devant les tribunaux. Il y décrit le corps de la fillette comme « un corps avec deux sexes différents, peut-être plus, et un visage qui paraît avoir un autre âge » selon ses propres termes, rapportés dans le Telegraph. La photographie de Prince est visible sur le site du musée Astrup Fearnley.

Les associations de défense des droits des enfants ont dénoncé l’exposition de la photographie, montrée pour la première fois en Angleterre.

« Mettre cette image dans une pièce en avertissant du contenu à l’extérieur, c’est en faire un aimant à pédophiles » dénonce la fondatrice de Kidscape, Michele Elliot.

La police anglaise a déclaré être au courant du contenu de l’exposition, et « considèrera toute plainte déposée par un membre du public » .

Déjà en 2007, une affaire similaire avait défrayé la chronique, lorsque deux clichés de Nan Goldin, de la collection d’Elton John, avaient été confisqués par la police, sur ces accusations d’ « indécence » avant d’être rendus un mois plus tard.

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