Un escroc use d’œuvres d’art pour tromper sa victime

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 15 mars 2012 - 334 mots

DALLAS (ÉTATS-UNIS) [15.03.12] – Originaire du Texas, un couple s’est servi d’œuvres d’art pour monter une escroquerie financière dont le préjudice est estimé à plus de trois millions de dollars.

L’affaire remonte à 2004. Mais ses rouages ont été si bien montés qu’il a fallu huit années d’enquête au FBI pour la mettre au jour. Eugenio D. Leo et son épouse Jody L. Meyer, tous d’eux originaires de Dallas, viennent de plaider coupables devant la cour fédérale américaine pour fraude et écriture de faux. Le couple se serait servi de l’image rassurante appuyée par la stabilité des cotes des œuvres d’art pour mieux tromper sa victime.

Eugenio D. Leo, courtier en bourse de son état, approche un investisseur par le réseau de son entreprise. Il le convainc de l’opportunité de placer son argent dans la restructuration de dettes de musées européens. Pour le rassurer, le courtier argue d’un haut degré de solvabilité des institutions : le prêt reste en effet couvert par des œuvres dont la valeur d’assurance est significativement plus élevée que les sommes engagées. Leo fait enfin miroiter à la victime des intérêts fructueux, avant de demander qu’elle lui fournisse le contrat de mandat d’un avocat, de manière à ce qu’il puisse opérer la transaction.

Encouragé par son épouse, Leo détourne l’argent de sa destination initiale et acquiert avec cette somme les œuvres qui étaient censées venir assurer la solvabilité du prêt engagé. Sans gêne, il revend ces mêmes œuvres à la victime, se dégageant au passage une marge confortable. Par l’écriture de faux, orchestrée par Jody L. Meyer, il parvient à cacher son rôle d’intermédiaire.

Sans relâche, Leo crée d’autres faux documents pour prouver qu’il possède encore les œuvres vendues de manière à obtenir un prêt d’une banque privée, l’Art Capital Group, qui accepte les œuvres comme base de nantissement. C’est avec cet argent que l’escroc pourra rembourser le prêt octroyé par la victime, initialement dévolu aux musées européens. Le couple risque cinq ans de prison, le jugement étant attendu pour juin.

Légende photo :

Dallas, Texas (Etats-Unis) - © Photo : David Herrera - 2005 - Licence CC BY 2.0

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