Peine alourdie en appel pour Me Jacques Tajan dans la vente Baude

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 4 février 2010 - 298 mots

PARIS [04.02.10] – La Cour d’appel de Paris a aggravé, vendredi, la peine prononcée en première instance contre le commissaire-priseur Jacques Tajan dans la vente Baude, le condamnant pour faux et abus de confiance à deux ans de prison avec sursis et 300 000 euros d’amende.

L’affaire concerne la vente Baude. En 1996, le commissaire-priseur est chargé par Claire Baude, une riche nonagénaire, de procéder à la vente d’un lot de tableaux. Il lui est reproché d’avoir vendu de gré à gré 8 tableaux qui n’avaient pas été dispersés lors des enchères et d’avoir modifié le procès-verbal de vente. Interdite à l’époque, la vente de gré à gré est aujourd’hui possible sous certaines conditions.

En première instance, (mars 2008), Me Tajan avait été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à un an de prison avec sursis et 50 000 euros d’amende pour faux en écriture mais avait été relaxé de l’inculpation d’abus de confiance aggravé, concernant le détournement d’un triptyque flamand de plus de 400 000 euros.

Les magistrats de la cour d’appel ont une interprétation différente des juges du tribunal correctionnel, des conditions de la vente de ce triptyque. Ils considèrent en effet que Me Tajan a abusé de la faiblesse de Claire Baude pour obtenir son accord pour la vente du triptyque. Ils ont ainsi aggravé la condamnation du commissaire-priseur, la portant à deux ans de prison avec sursis et 300 000 euros d’amende.

Jacques Tajan qui a vendu sa maison de vente en 2004 à Rodica Seward, (son fils François Tajan est l’un des associés de la maison Artcurial) doit verser un total de 66 000 euros à Médecins du Monde et à l’Institut Pasteur, les deux légataires universelles de la défunte cliente et payer plus de 20 000 euros de frais de justice.

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