Dernière ligne droite pour les deux candidats à la succession d’Alfred Pacquement

Il y a tout juste un an, Alain Seban présentait son calendrier de recrutement : définition du profil en décembre 2012, examen des candidatures par un comité d’expert au printemps 2013, décision avant l’été.

Un an après et à quelques jours du départ d’Alfred Pacquement, son successeur n’est toujours pas désigné. La raison ? Alain Seban tient absolument à embaucher « une pointure internationale » pensant que cela peut accroître le rayonnement du musée. Le problème est que non seulement ces « pointures » ne sont pas intéressées (Chris Dercon de la Tate Moderne, Glenn Lowry du Moma), mais même les « poids moyens » ne le sont pas, à l’instar de Manuel Borja-Villel du Musée Reina Sofia de Madrid qui a décliné l’invitation à participer au concours.

Le filet n’ayant rien ramassé au printemps, le président du Centre Pompidou a même dû le relancer en septembre, expliquant en partie le retard de la procédure. Aujourd’hui se trouvent ainsi en short list Catherine Grenier, l’actuelle directrice adjointe du MNAM et que tout le monde donnait gagnante jusqu’à peu et l’autrichien Max Hollein.

Max Hollein (44 ans) dirige depuis 2001 la Schirn Kunsthalle de Francfort et depuis 2006 le Städel Museum de Franfort. Son profil tient plus du manager, il a accompagné de 1995 à 2000 Thomas Krens dans ses projets de développement du Guggenheim, que du conservateur. Il a à son crédit d’avoir augmenté les ressources et les visiteurs de la Schirn, qui n’a pas de collections.

Bien que parlant peu ou pas le français et connaissant encore moins la scène française, contrairement aux deux précédents directeurs étrangers du MNAM (Pontus Hulten et Werner Spies) le Viennois serait donné gagnant. Il est vrai, comme l’indique le directeur des affaires culturelles de Francfort, que Max Hollein « est imaginatif, souple et très accommodant », des qualités très appréciées par Alain Seban.