Musée Marmottan Monet

Claude Monet intime dans son musée

Jusqu’au 20 février 2011

Par Colin Cyvoct · L'ŒIL

Le 16 décembre 2010 - 342 mots

Nul doute que l’année 2010 est un grand millésime pour Claude Monet (1840-1926). Alors que les Galeries nationales du Grand Palais accueillent encore la très médiatisée rétrospective du maître de Giverny (lire L’œil no 627), le musée Marmottan-Monet présente pour la première fois l’intégralité de sa collection Monet, la plus riche au monde.

Ouvert en 1934, à la suite d’un legs de Paul Marmottan à l’Académie des beaux-arts, le musée n’a cessé de s’enrichir grâce à des donations. En 1957, une vingtaine d’œuvres de Monet, dont le fameux Impression, soleil levant, viennent étoffer les collections. Cette donation exceptionnelle est vraisemblablement à l’origine de la décision de Michel Monet, fils du peintre, de léguer en 1966 au musée les œuvres que son père avait conservées à Giverny. D’autres legs viendront compléter le fonds impressionniste du musée, qui conserve aujourd’hui cent trente-six œuvres de l’artiste.

L’exposition « Claude Monet : son musée » présente une centaine de toiles et vingt-neuf dessins, dont vingt et une caricatures. Œuvres de jeunesse qui lui valurent une certaine célébrité et lui permirent de rencontrer Eugène Boudin, ces caricatures révèlent un jeune homme – il a entre 17 et 20 ans – à la personnalité affirmée et déjà peu soucieux des conventions académiques. Des tout premiers dessins aux derniers Nymphéas, des portraits aux paysages urbains ou bucoliques, de Paris à Londres en passant par la Norvège et bien sûr Giverny, c’est à la redécouverte d’un Monet intime que nous convie cette exposition.

Témoins de la vie quotidienne du peintre, ces huiles, ces dessins et ces pastels, disposés dans son atelier, sa chambre ou son salon, ont accompagné le maître jusqu’à ses ultimes embrasements, L’Allée des rosiers, Giverny ou Le Pont japonais. Avec une chance extraordinaire pour le public : ne pas être obligé de faire la queue pendant des heures avant de pouvoir franchir le seuil de l’exposition et, corollaire, ne pas se bousculer devant les toiles. Pour l’instant !

Voir

« Claude Monet : son musée », musée Marmottan-Monet, 2, rue Louis-Boilly, Paris XVIe, www.marmottan.com, jusqu’au 20 février 2011.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°631 du 1 janvier 2011, avec le titre suivant : Claude Monet intime dans son musée

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