A moins de 48H de l'ouverture, l'Expo de Milan encore en chantier

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 30 avril 2015 - 373 mots

MILAN (ITALIE) [29.04.15] - Le site de l'Exposition universelle de Milan, qui ouvre ses portes vendredi matin, était encore mercredi le théâtre d'un ballet de camions, nacelles et ouvriers, pas tout à fait mûr pour accueillir les millions de visiteurs attendus.

Les allées sont encore piégées par de nombreux obstacles, ornements et matériaux, câbles électriques et conduites de béton, déposées sur les bas-côtés par un incessant ballet de camions et de bennes.

De l'extérieur, les pavillons sont cependant très présentables et, pour la plupart, tout à fait impressionnants sous le soleil entre les écailles métalliques du Kazakhstan, la roue cuivrée de la Roumanie ou les pitons boisés de la France.

Sans préjuger des dernières touches de décoration et aménagements intérieurs qui restent à finaliser, la "Fiera Milano", consacrée à "Nourrir la Planète" a fière allure.

Mais les équipes des chantiers, en casques et gilets fluo, s'activent, perchées sur des nacelles, accrochées aux échelles ou suant sous de lourdes charges.

A l'intérieur du pavillon français, le seul que l'AFP a pu visiter mercredi, les ouvriers accrochaient aux alvéoles du plafond des ribambelles de poissons et des bouquets de blé et de lavande.

"Ce soir toutes les nacelles devront disparaître", a expliqué la scénographe du pavillon Adeline Rispal. "J'avais demandé deux mois, j'ai eu trois semaines. On a vraiment eu chaud. Mais on sera prêt".

Mais c'est surtout aux entrées du site que le doute subsiste sur la capacité des organisateurs à dérouler le tapis rouge dans moins de 48 heures.

Outre une absence quasi-totale de signalisation sur l'autoroute, les parkings sont déjà saturés avant même l'arrivée du premier visiteur.

Ceux qui s'y hasardent débarquent entre pelleteuses et bulldozers, au milieu des terrains vagues qui longent les voies ferroviaires. A la sortie de la gare Rho-Fiera qui dessert le site, comme à celle du métro tout récemment ouvert, les piétons arpentent des allées de cailloux encadrées de filets de chantiers en plastique rouge.

Selon le commissaire français Alain Berger, "tout le monde est à la bourre... D'autres bien plus que nous". "Il y a six mois, il n'y avait rien ici. C'est magique!", a-t-il rappelé devant le jardin agricole du pavillon, où poussent du fenouil, des betteraves, des courgettes en fleurs et des plants de tomates.

Légende photo

Une rue de Milan, près de la cathédrale © Photo Stefano Stabile - 2014 - Licence CC BY-SA 3.0

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