Ventes publiques d’œuvres d’art : la France perd encore du terrain

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 29 août 1997 - 237 mots

Drouot se félicite à juste titre d’une progression de 17 % de son chiffre d’affaires au cours du premier semestre. Mais l’arbre cache la forêt. Les statistiques mondiales d’Art Sales Index pour 1996-1997, que nous publions en exclusivité, montrent un nouveau recul de la part de marché de la France dans le domaine essentiel des ventes publiques : les œuvres d’art. À quatre mois de l’ouverture du marché français, il est donc urgent que le gouvernement Jospin prenne position sur le projet de loi réformant le statut des commissaires-priseurs.

PARIS. Dans un marché dopé par l’euphorie économique américaine, le produit total des trois premiers compétiteurs, États-Unis, Grande-Bretagne et France, a nettement progressé d’une saison à l’autre : 30 %. Mais Américains et Britan­niques se partagent l’essentiel de ces fruits, et il ne revient hélas à la France que des miettes, 1 %. De ce fait, la part de notre pays dans le marché mondial de l’art est tombée de 6,90 à 5,60 %. Les Anglo-Saxons en détiennent les trois quarts. Ces chiffres imposent encore davantage de définir au plus vite le cadre juridique du nouveau marché français, puisqu’au 1er janvier, Union européenne oblige, tombera le monopole des commissaires-priseurs. L’ancien gouvernement avait rédigé un projet de loi. Durant la campagne électorale et dans nos colonnes, les socialistes ont annoncé vouloir réexaminer son chapitre sur l’indemnisation. Le nouveau garde des Sceaux, Élisabeth Guigou, devra faire connaître rapidement sa position.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°42 du 29 août 1997, avec le titre suivant : Ventes publiques d’œuvres d’art : la France perd encore du terrain

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