Galerie

AVANT-GARDE HONGROISE

Une rétrospective des plâtres de Joseph Csaky

Par Marie Potard · Le Journal des Arts

Le 19 novembre 2021 - 427 mots

PARIS

Le galeriste Jacques De Vos a réuni près d’une cinquantaine de plâtres, originaux et de fonderie, du sculpteur hongrois.

Paris. « L’idée initiale était de fêter les 50 ans de la mort de Joseph Csaky (1888-1971), mais aussi les 50 ans de la galerie », explique Jacques De Vos, qui raconte avoir découvert son œuvre en mars 1971 – l’artiste meurt en mai de la même année – et lui avoir acheté six plâtres. Il achètera ensuite avec son associé de l’époque Robert Vallois la majorité des plâtres sauvés par l’exécuteur testamentaire de l’artiste ainsi que leurs droits de tirage. « En 1973, nous organisons au Dépôt 15 notre première exposition de Csaky, première étape pour la reconnaissance de l’artiste. Au fil des ans, j’ai continué à acheter ses pièces », relate le galeriste.

Nombre d’inédits

L’exposition réunit 45 plâtres dont 34 originaux ou d’atelier (réalisés du vivant de l’artiste) et onze de fonderie (posthumes), pour des prix compris entre 8 000 et 60 000 euros. Csaky a réalisé beaucoup de figures féminines, à l’instar de Figure de femme debout (1913), et Tête cubiste (1914), deux plâtres originaux dont les pierres sont conservées au Musée national d’art moderne-Centre Pompidou ; Cônes et sphères, un moulage d’après un plâtre original de 1919, issu d’une série exécutée à son retour de la guerre, ou encore Femme accroupie (1923), dont le bronze a été commandé par Pierre Chareau, chargé des décors du film L’Inhumaine (1924), de Marcel L’Herbier. Le marchand a vendu le bronze original de ce plâtre à Félix Marcilhac ; une pièce adjugée 337 500 euros lors de la dispersion de sa collection chez Sotheby’s en 2014 – le prix le plus élevé pour un bronze d’époque de Csaky. La plupart des bronzes sont post mortem (autour de 120 000 €), « car il n’avait pas d’argent ! », précise Jacques De Vos. Les galeristes, comme Léonce Rosenberg, vendaient ses pierres, ses bois, mais très peu de bronzes.

Sont également présentés des plâtres datés de 1926 à 1950 tels que La Lecture, vers 1938 ; La Danseuse, 1954, dont le bronze a été offert par l’artiste à sa ville natale, Szeged (Hongrie), tandis que sept bas-reliefs sont accrochés (parmi lesquels Nu au panier, Les Trois grâces ou Mouvement), tous achetés en 1978, jamais édités et montrés pour la première fois.

Csaky était également un très bon animalier, de 1924 à 1950, en témoignent les plâtres originaux Tête de chien (vers 1924), L’Oiseau (vers 1924) ou Phoque (vers 1950), mais aussi Lionne en marche (1925), un plâtre de fonderie d’après un bronze d’époque, la dorure postérieure.

Joseph Csaky,
jusqu’au 23 décembre, Galerie Jacques De Vos, 7, rue Bonaparte, 75006 Paris.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°577 du 12 novembre 2021, avec le titre suivant : Une rétrospective des plâtres de Joseph Csaky

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