Une ouverture en fanfare

Par Éric Tariant · Le Journal des Arts

Le 9 novembre 2001 - 361 mots

L’ouverture tant attendue du marché de l’art français est désormais effective. Christie’s et Sotheby’s dirigeront fin novembre et début décembre une dizaine de ventes de qualité dans leurs sièges parisiens. Des débuts très encourageants pour l’avenir de la place française.

PARIS - C’est parti. Les premiers coups de marteau des auctioneers seront donnés fin novembre pour Sotheby’s et début décembre pour Christie’s. Les deux maisons internationales ont reçu le 25 octobre l’agrément du Conseil des ventes et sont désormais habilitées à organiser des vacations sur le territoire français. Sotheby’s ouvrira le bal le 29 novembre en dispersant la deuxième partie de la bibliothèque littéraire du collectionneur belge Charles Hayoit. Elle vendra ensuite le 18 décembre à la galerie Charpentier un ensemble de meubles, d’objets d’art et d’orfèvrerie européenne. Le programme concocté par Christie’s apparaît encore plus alléchant. L’auctioneer prévoit en effet de mettre en vente en une semaine pas moins de cinq collections privées : celle de porcelaine de Sèvres, de mobilier, de bronzes de Barye, de tableaux anciens et XIXe de Charles-Otto Zieseniss, les 5 et 6 décembre ; celle de laques du Japon de Marthe Couvelaire, le 7 décembre ; l’ensemble d’art africain et océanien de René Gaffé, le 8 décembre ; la bibliothèque de livres anciens de Giannalisa Feltrinelli, le 11 décembre, et 86 pièces de mobilier et d’objets d’art des années 1940 de Karl Lagerfeld, le 13 décembre.

S’ajoutent à ces cinq collections privées, un ensemble d’orfèvrerie (vendu le 7 décembre), des meubles, français, tapisseries et objets d’art (le 7 décembre), des livres illustrés modernes ainsi que des manuscrits et autographes (le 11 décembre) et une sélection de bijoux Art nouveau et Art déco (le 13 décembre). Un véritable feu d’artifice. Il est vrai que les auctioneers n’ont pas manqué de temps pour fourbir leurs armes, l’ouverture du marché ayant été annoncée pour la première fois à la fin des années 1980. Paris dispose aujourd’hui d’une chance historique de se hisser aux tout premiers rangs, devant le Royaume-Uni dont le marché apparaît relativement artificiel. Le ralentissement de l’économie américaine et les turbulences qui ont ébranlé les États-Unis depuis le 11 septembre pourraient également profiter au marché français.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°136 du 9 novembre 2001, avec le titre suivant : Une ouverture en fanfare

Tous les articles dans Marché

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque