Foire & Salon

Une Brafa, sous le signe du surréalisme

Par Marie Potard · L'ŒIL

Le 20 décembre 2023 - 691 mots

BRUXELLES / BELGIQUE

À Bruxelles, du 28 janvier au 4 février, la foire ouvre le bal des manifestations internationales d’art et d’antiquités pour cette année 2024.

Si les débuts au Parc des expositions, en juin 2022, ont été difficiles après plus de dix ans dans le site industriel de Tour et Taxis, la manifestation belge retrouve sa vitesse de croisière. Pour sa 69e édition, 132 galeries issues de 14 pays ont été sélectionnées. Les Belges restent les plus nombreux (51), suivis par les Français (39). Parmi les exposants, 18 viennent pour la première fois. Ainsi, aux côtés de galeries fidèles comme Art et Patrimoine, spécialisée dans la céramique, les antiquaires Costermans et Pelgrims de Bigard, ou encore la galerie londonienne Stern Pissarro, les visiteurs peuvent découvrir, notamment, le madrilène Nicolas Cortes. Celui-ci se concentre sur la peinture et les sculptures anciennes, dont les peintres espagnols Murillo, Goya et Ribera. Autres nouvelles venues, la galerie italienne Mearini, spécialiste de la Haute Époque ou encore la danoise Secher Fine Art et Design, qui a une prédilection pour le mouvement Cobra. Sept nouvelles enseignes françaises participent à la Brafa cette année, tels Christophe Gaillard – la galerie d’art contemporain vient d’ouvrir un espace à Bruxelles – , ou encore Segoura Fine Art, spécialisée dans le mobilier et les objets d’arts anciens. De leur côté, les galeries Kevorkian (arts d’Orient et de l’Islam) et Flak (arts premiers), reviennent après quelques années d’absence.Souhaitant renouer avec son éclectisme, la foire, qui s’était un peu laissée submerger par l’engouement que rencontre l’art moderne, a rééquilibré l’ensemble au profit des arts anciens. Pour preuve, sur les 18 nouveaux venus, 11 sont spécialisés dans la peinture, le mobilier et les objets d’art anciens. Quant au thème retenu cette année, il s’agit du surréalisme, dont on fête le centenaire de la naissance en 2024. La­ Fondation Paul Delvaux est ainsi l’invitée d’honneur de cette édition, tandis que plusieurs exposants braquent les projecteurs sur des figures emblématiques de ce mouvement : René Magritte chez De Jonckheere (avec La Légende des siècles, 1950), Max Ernst à la galerie de la Béraudière (Horizon, 1926) ou Léopold Survage chez Harold t’Kint de ­Roodenbeke (Composition ­surréaliste, 1916).

Fontaine de Niki de Saint Phalle 

Galerie Samuelis Baumgarte, Bielefeld (Allemagne) - 500 000 €. Cette fontaine reprend ici les emblématiques nanas joyeuses, plantureuses et colorées de l’artiste. Toute sa vie, Niki de Saint Phalle s’est battue pour faire sortir l’art des musées, le faire descendre dans la rue pour que le public s’y confronte – en créant notamment des sculptures monumentales.

Paysage de Giorgio de Chirico  

Repetto Gallery, Lugano (Suisse) - 700 000 €. De Chirico est souvent considéré comme étant le peintre à l’origine du mouvement surréaliste. Inaugurée en 1910 avec L’Énigme d’un après-midi d’automne, la série des « places d’Italie » dont est issue cette peinture se développe tout au long de sa carrière. Ces espaces géométriques sont représentés pour la plupart au crépuscule, tandis que les ombres s’allongent.

Cygnes de Kaendler 

Galerie Röbbig München, Munich (Allemagne) - 140 000 €.Sculpteur de formation, Kaendler est engagé comme maître modeleur en 1731 à la manufacture de Meissen (Saxe), où il va élever la production de la statuaire à son plus haut niveau. Les cygnes, modèle courant de ces porcelaines, servaient la plupart du temps comme décorations de table. Ils sont notamment mentionnés dans l’inventaire de 1753 du comte von Brühl, premier ministre de Saxe.

Intérieur 1900 de Victor Horta. 

Galerie Marc Maison, Saint-Ouen (93) - Environ 12 M €. Cet extraordinaire ensemble de Victor Horta comprend deux cheminées, une paire de buffets, un paravent en tissu d’époque, une paire de cache-radiateurs, des vitraux, des portes et une verrière. Totalement inédit, cet intérieur a été créé pour une famille de la bourgeoisie industrielle de Courtrai (Belgique), et occupait tout le rez-de-chaussée de l’immeuble.

Cabinet anglais  

Galerie Ralph Gierhards, Düsseldorf (Allemagne) 160 000 €. Ce meuble, orné de onze panneaux de mosaïque représentant des paysages toscans sur fond de calcaire alberese a été réalisé en Angleterre à la fin du XVIIIe siècle avec des mosaïques florentines du XVIIe. Il a appartenu à la Gilbert Collection – conservée au Victoria and Albert Museum.

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°771 du 1 janvier 2024, avec le titre suivant : Une Brafa, sous le signe du surréalisme

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