Un salon d’art à Beyrouth

Marwan Hoss chargé du projet

Le Journal des Arts

Le 1 mars 1996 - 444 mots

Le Premier ministre libanais Rafic Hariri a donné son accord au marchand français d’art moderne et contemporain Marwan Hoss, vice-président de la Fiac, pour créer à Beyrouth, en mai 1997, un \" Salon international de l’objet d’art \".

PARIS - Le salon, qu’appelle de ses vœux le Premier ministre libanais, compterait un maximum de quatre-vingts marchands internationaux de haut niveau, spécialisés dans les principaux domaines artistiques – l’orfèvrerie, le mobilier ancien, les tapis et tapisseries, ainsi que les bronzes, l’Art déco et les tableaux anciens et contemporains. La foire, visant essentiellement les clients du Proche, du Moyen et de l’Extrême-Orient, devrait se tenir pendant quinze jours, sur une surface de 15 000 m2, dans le quartier Foch-Allenby au centre de Beyrouth.
 
Marwan Hoss, qui a quitté le Liban en 1968, à l’âge de 20 ans, est retourné dans son pays natal en décembre pour l’exposition, dans une galerie d’art beyrouthine, du peintre Antonio Segui, qu’il représente à Paris. Ses contacts avec de hauts responsables libanais ont alors fait naître le projet du salon.
 
"Je pensais que le pays ne pourrait jamais renaître de ses cendres après tant d’années de guerre, constate Marwan Hoss. Mais sur place, j’ai pris la mesure de l’immense énergie qui était investie dans la reconstruction du Liban. Grâce à la paix qui est en train de s’instaurer dans la région, le pays pourrait jouer un rôle beaucoup plus important encore que celui qu’il tenait avant les années de guerre. Le Premier ministre Rafic Hariri lui-même a exprimé sa volonté de faire de Beyrouth la capitale culturelle de cette partie du monde. J’ai été particulièrement impressionné par les moyens qu’il était prêt à mettre en œuvre."

Des négociations sont en cours entre Marwan Hoss et Madame Randa Armanazi, l’un des directeurs de Solidère, la principale société d’aménagement pour le développement et la reconstruction du centre de Beyrouth. Solidère apportera une importante aide logistique au projet, qui sera, en outre, financé par des sponsors privés.
 
"Nous voulons donner à ce salon un caractère français et international, notre principal souci étant de renouer les liens culturels historiques existant entre la France et le Liban.", nous a confié Marwan Hoss. "Nous voulons faire revivre les immeubles anciens du quartier commercial de l’avenue Foch, qui autrefois abritaient de très belles boutiques et des banques, nous a précisé Randa Armanazi. Nous espérons attirer au Salon des clients des pays du Golfe, d’Arabie Saoudite, de Jordanie et de Syrie, et ainsi contribuer à redonner à Beyrouth son rôle cosmopolite, son statut de capitale du Moyen-Orient. Le Salon sera également une occasion intéressante pour des exposants qui aimeraient peut-être, plus tard, s’établir à Beyrouth de façon permanente."

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°23 du 1 mars 1996, avec le titre suivant : Un salon d’art à Beyrouth

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