Un rendez-vous d’automne

Plus de 500 lots d’archéologie méditerranéenne à Drouot

Par Éric Tariant · Le Journal des Arts

Le 10 septembre 1999 - 483 mots

Deux portraits du Fayoum, des bijoux antiques, quelques sculptures grecques et romaines sont au programme de la vente d’archéologie méditerranéenne de plus de 500 lots organisée les 30 septembre et 1er octobre, pour la quatrième année consécutive, par Me François de Ricqlès, assisté de l’expert Jean-Philippe Mariaud de Serres.

PARIS - La vente d’archéologie de l’étude De Ricqlès est devenue un rendez-vous incontournable du début de l’automne, à une période de l’année où les dispersions dignes d’intérêt se comptent sur les doigts de la main. Elle attire à Drouot des collectionneurs européens – belges, allemands et hollandais principalement – séduits par la diversité de ces vacations réunissant art égyptien, grec, étrusque et romain.

Des pièces exceptionnelles, comme ce bas-relief sculpté (18,5 x 18 cm) représentant le buste de la fille du roi Akhenaton (400-450 000 francs), ou une statue romaine acéphale d’une Diane chasseresse en marbre blanc du IIe siècle (350-400 000 francs), voisinent avec des objets plus abordables, tels ces onze éléments sumériens, IIIe millénaire av. J.-C., représentant des grenouilles stylisées (9-10 000 francs), ou sept petits personnages sumériens en ivoire, très expressifs et bien conservés, qui constituent de véritables chefs-d’œuvre miniatures (12-14 000 francs). “Les estimations, fixées à partir d’une moyenne de résultats précédents et en fonction du baromètre du marché, ne constituent qu’un ordre d’idée que l’on donne aux acheteurs, insiste Jean-Philippe Mariaud de Serres. Ils ne prennent pas en considération le coup de foudre éprouvé par l’acquéreur, qui n’est pas quantifiable”. Parmi les pièces majeures d’art égyptien, on notera une stèle de la VIe dynastie représentant une fausse porte à double dénivellation, montrant au centre un dignitaire assis devant une table d’offrande (230-250 000 francs), deux portraits “dits du Fayoum”, dont l’un représente le buste d’une jeune femme vêtue d’une tunique rouge, parée d’un collier et de boucles d’oreilles (280-300 000 francs), mais aussi un ensemble de sept plaquettes ornées de hiéroglyphes constituant une formule d’offrande destinée au prêtre “renep” Horemheb, XXVIe dynastie (100-120 000 francs).

De la centaine de pièces d’art grec se distinguent un casque à cimier du IVe siècle av. J.-C., dont les couvre-joues sont ornés de têtes de bélier (100-120 000 francs), et une statue du VIe siècle av. J.-C. représentant un lion mort, la langue pendante (70-80 000 francs). Une tête de Vénus en marbre blanc, Ier et IIe siècles, au visage légèrement incliné vers la droite, (150-180 000 francs), un bas-relief en marbre blanc, IIIe siècle, provenant d’un sarcophage et représentant des enfants moissonnant et vendangeant, (120-150 000 francs), ainsi qu’une tête d’homme barbu, les cheveux bouclés, Ier siècle ap. J.-C., figurant Esculape, héros divinisé de la médecine (80-90 000 francs), figurent parmi les beaux objets d’art romain inscrits dans la vente. Enfin, une collection de bijoux antiques sera proposée, dont une exceptionnelle bague romaine en or figurant un faune nu dansant, tenant un pédum et une grappe de raisin (80-90 000 francs).

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°88 du 10 septembre 1999, avec le titre suivant : Un rendez-vous d’automne

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