Un long week-end pour l’art

Début juin à Paris, les nocturnes des galeries Rive droite et Rive gauche

Par Daphné Bétard · Le Journal des Arts

Le 31 mai 2002 - 492 mots

À Paris, le mois de juin est celui des festivités. Les galeries du Faubourg Saint-Honoré se sont, en effet, réunies pour une grande soirée, le 5 juin, tandis que celles des rues Bonaparte, Jacob, Mazarine ou Saint-Benoît, ouvriront leurs portes, du 6 au 9 juin, pour la quatrième édition d’Art Saint-Germain-des-Prés.

PARIS - Habités et fréquentés par bon nombre d’artistes, galeristes et amateurs d’art, les quartiers du Faubourg Saint-Honoré et de Saint-Germain-des-Prés inaugurent le mois de juin avec deux événements d’envergure. Prévue le mercredi 5 juin, de 17 heures à 22 heures, la Soirée du Faubourg Saint-Honoré réunit plus de 85 galeries, antiquaires et libraires situés rues de Penthièvre, Miromesnil, avenue Matignon ou aux alentours, tels que les galeries Tamenaga, David Jones Fine Art UK Ltd, Omagh, Philippe Heim, Albert Benamou et l’Espace Matignon 34. La galerie Yoshi en profitera pour inaugurer l’exposition qu’elle consacre à Sotaro Takanami, graveur sur bois japonais, héritier de l’ukiyo-e – terme signifiant “images du monde flottant” pour désigner l’art des graveurs de l’époque Edo –, et la galerie Nichido pour dévoiler les huiles, pastels et dessins de Jacques Surun. La galerie Jérôme de Noirmont présentera, quant à elle, les 85 photographies de la série “Chambre close”, réalisée par Bettina Rheims qui a voulu “jouer avec les désirs et les fantasmes, travailler sur la séduction”.

Du 6 au 9 juin, c’est au tour des galeries du quartier Saint-Germain-des-Prés de s’associer pour faire découvrir des œuvres d’art premier, d’art moderne ou contemporain, des pièces de mobilier, des gravures, photographies ou encore de jeunes artistes. Le temps d’un long week-end, différentes expositions thématiques sont organisées, notamment “50 ans de salade niçoise – Acte I” à la galerie Anne Lettrée où seront présentés les portraits d’Arman, César, Picasso et Ben, réalisées par Jean Ferrero. Sur le thème du “Signe”, la galerie Kamel Mennour confrontera le travail du poète Henri Michaux et du peintre Zao Wou-ki et la galerie Richard Treger les différentes sculptures des “Cannibales du XXIe siècle”, tels Dessons, Monchatre ou Combas. Sur celui des “Tables de jeux”, la galerie Doria fera découvrir au public deux pièce uniques : la table de jeu de Charlotte Perriand créée pour son appartement personnel, présentée au Salon d’Automne de 1927, et celle de Pierre Chareau dite Mouchoir. D’autres galeries ont fait le choix de la monographie d’artiste, comme la galerie Visconti qui présentera le travail du peintre japonais Junji Yamashita, la galerie Protée avec Moris Gontard, Darga & Lansberg avec le photographe Chayan Khoi, Berthet-Aittouarès avec les encres et peintures de Pierre Tal-Coat, Seine 51 avec les installations, photographies et vidéos du Docteur Courbe, ou encore la galerie de Buci avec les sculptures en bronze de Sadko. Peignant à même les murs, Bernard Cousinier s’appropriera l’espace de la galerie Pixi, tandis que les artistes latins seront à l’honneur dans les galeries Les Yeux Fertiles et Romanet, qui ont choisi de mettre en exergue les travaux respectifs de Enrico Baj et David Guardia.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°150 du 31 mai 2002, avec le titre suivant : Un long week-end pour l’art

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