Galerie

ART MODERNE

Tout Giorgio Morandi

Par Marie Potard · Le Journal des Arts

Le 30 novembre 2022 - 402 mots

La galerie Clavé, en collaboration avec une galerie italienne, montre un ensemble représentatif d’œuvres de Morandi, et pas uniquement ses fameuses natures mortes.

Paris. Fondée en 2020 par Antoine Clavé, 25 ans – arrière-petit-fils du peintre espagnol Antoni Clavé (1913-2005) –, Clavé Fine Art est une galerie spécialisée en art moderne et contemporain. Elle est installée dans l’ancien atelier de César, réhabilité en 2017 par l’architecte japonais Kengo Kuma qui, sous l’ancienne verrière, a disposé des grilles de métal trempées dans du papier japonais washi.

L’espace présente actuellement l’œuvre de Giorgio Morandi (1890-1964), en partenariat avec la galerie bolonaise Maggiore G.A.M, qui consacre son travail à l’œuvre de l’artiste italien depuis plusieurs dizaines d’années. « Nous avions l’envie commune d’organiser le “retour” de Morandi à Paris, la dernière exposition de l’artiste dans les institutions parisiennes remontant à 2001 au Musée d’art moderne », explique Antoine Clavé.

Au-delà des natures mortes

Le « Portrait intime », titre de l’exposition, fait référence à la volonté des deux galeries de montrer l’ensemble du travail de Morandi. « Nous avons l’habitude de voir ses célèbres natures mortes, mais nous connaissons moins ses paysages et ses bouquets de fleurs. L’idée de cette exposition est donc de brosser un “portrait” de cet artiste à travers tous les différents sujets et techniques qui forment son œuvre, sur une période très large : de 1913 à 1963. Son travail de gravure est notamment assez peu montré. »

L’exposition, qui rassemble vingt-deux œuvres provenant toutes de collections privées, a été organisée en deux temps : ont d’abord été présentées les huiles sur toiles (prix : entre 750 000 et 850 000 € ; son prix record aux enchères est de 4,3 M$) dont une Nature morte de 1941 (exposée, entre autres, au Musée national d’art moderne de Paris en 1971), un Paysage de 1937 (montré à la Galerie nationale d’art moderne à Rome, en 1958, voir ill.) ou encore une petite toile de 1947 (Fiori). Puis, c’est au tour des les gravures, dessins et aquarelles (prix : entre 15 000 et 45 000 €), dont Paysage. Grizzana, 1913 – un village près de Bologne (où il vivait, en célibataire, avec ses trois sœurs) et dans lequel il possédait une maison de campagne. La plupart des paysages exposés sont d’ailleurs ceux de Grizzana (rebaptisée, en 1985, Grizzana Morandi). Également à vendre, le catalogue raisonné de son œuvre gravé, qui contient une gravure originale de 1956 (15 000 €).

Giorgio Morandi. Portrait intime,
jusqu’au 17 décembre, 10 bis, rue Roger, 75004 Paris.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°600 du 2 décembre 2022, avec le titre suivant : Tout Giorgio Morandi

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