Tableaux anciens

Toiles étoiles

Le prix des rares et belles œuvres est de plus en plus élevé

Par Armelle Malvoisin · Le Journal des Arts

Le 3 février 2010 - 434 mots

NEW YORK - Les tableaux, mais aussi les rares dessins anciens, sont apparus comme un secteur artistique stable en 2009, à l’abri de la crise.

Sous réserve de présenter un état de conservation impeccable, les œuvres de grands maîtres, de plus en plus rares, obtiennent des prix extraordinaires. Ainsi du dessin d’une Tête de Muse par Raphaël, vendu le 8 décembre 2009 à Londres chez Christie’s pour 29,1 millions de livres sterling (32,2 millions d’euros), soit un record mondial pour une œuvre sur papier en ventes publiques et la plus haute enchère décrochée chez Christie’s en 2009.

La vente de New York du 27 janvier chez Christie’s a récompensé L’Entrée au Café turc (1812) par Louis Léopold Boilly, tableau adjugé au prix record de 4,5 millions de dollars (3,2 millions d’euros) au profit du J. Paul Getty Museum de Los Angeles. Diane et Callisto par Gaetano Gandolfi, une toile du XVIIIe récemment redécouverte, s’est envolée à 4,1 millions de dollars, cinq fois l’estimation basse et également un record pour l’artiste.

Le lendemain chez Sotheby’s, deux records ont été enregistrés dont celui de Francisco de Zurbarán pour une exquise Sainte Dorothée, œuvre partie à 4,2 millions de dollars, son estimation haute et le double de son prix atteint il y a douze ans à New York chez Christie’s. Le succès fut plus modeste pour Hendrick Goltzius et son tableau représentant Jupiter et Antiope (1612), attendu entre 8 et 12 millions de dollars et cédé à un collectionneur privé européen pour 6,8 millions de dollars. Ce montant revu à la baisse constitue néanmoins le meilleur prix pour l’artiste.

La plus belle enchère de la vente est revenue à Deux études d’hommes barbus, œuvre de jeunesse d’Antoine van Dyck alors qu’il était encore élève de Rubens, emportée à 7,2 millions de dollars, son estimation haute. De très beaux prix ont été réalisés pour une paire de vedute par Canaletto provenant de la collection Gordon Getty, vendue 3,9 millions de dollars, son estimation haute.
 
Notons encore l’enchère de 3,3 millions de dollars pour une exceptionnelle Vue de la rivière et de la ville de Weesp (1650), huile sur panneau de Salomon van Ruysdael restée dans la même famille pendant soixante ans.

CHRISTIE’S, VENTE DU 27 JANVIER
Estimation : 48 millions de dollars (34 millions d’euros)
Résultats : 39,5 millions de dollars
Nombre de lots vendus/invendus : 210/110
Lots vendus : 64 %
En valeur : 65 %

SOTHEBY’S, VENTE DU 28 JANVIER
Estimation : 44 à 63 millions de dollars (32 à 45 millions d’euros)
Résultats : 61,6 millions de dollars
Nombre de lots vendus/invendus : 147/53
Lots vendus : 73 %
En valeur : 87 %

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°318 du 5 février 2010, avec le titre suivant : Toiles étoiles

Tous les articles dans Marché

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque