St’art aura une petite sœur

Alain Lamaignère créée un salon d’art contemporain à Paris

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 19 février 1999 - 441 mots

Pour son troisième anniversaire, St’art, la foire d’art contemporain de Strasbourg, accueille 118 galeries et attend 30 000 visiteurs, du 5 au 8 mars. Elle devrait s’ouvrir davantage aux nouvelles technologies, à la photographie, à la vidéo et à la sculpture. Son responsable, Alain Lamaignère, annonce par ailleurs pour septembre un nouveau salon d’art contemporain, Art Paris, qui ambitionne de réunir au Carrousel du Louvre une soixantaine de galeries.

STRASBOURG - Cette année encore, les exposants français seront les plus nombreux à Strasbourg – plus d’une cinquantaine –, suivis par les Italiens et les Allemands. Située dans une région frontalière, St’art présente l’avantage d’attirer une clientèle de collectionneurs allemands et suisses, mais aussi espagnols et italiens. Le cru 1999 devrait s’ouvrir davantage aux nouvelles technologies, notamment sur le stand du Zentrum für Kunst und Medientechnologie (centre d’art et de technologie) de Karlsruhe, qui présentera une installation interactive du Japonais Masaki Fujitaha. Chez Jacqueline Rabouan-Moussion seront exposées des photographies d’Oleg Kulik, Eskö Männikkö et Tania Mouraud, des vidéos de Pierrick Sorin et Oleg Kulik, des installations de Florence Cantié et Pierre Petit, des peintures de Jean Degottex, Sébastien de Ganay et Seung-Hye Hong. “C’est une foire sympathique, bien organisée et sans prétention, qui, jusqu’à présent, mettait plutôt l’accent sur la peinture et les œuvres classiques”, remarque Rémy Hoche, de la galerie Jacqueline Rabouan-Moussion. Pour sa part, Anne Lettrée souligne à la fois la qualité de l’organisation et le nombre élevé de collectionneurs allemands, italiens et espagnols. Elle proposera des œuvres de Ciris-Vell, Arman, Hartung, Hélion, Miró, Appel et Soulages. Le stand de Jacques De Vos mettra en vedette des sculptures de Jean Lambert-Rucki, dont la Tête à la tresse exposée en 1937 devant le pavillon de l’Union des artistes modernes, et des œuvres de Joseph Csaky, Adam et Ève et la Sphynge. “C’est une jeune foire provinciale, très intéressante d’un point de vue commercial car elle accueille un nombre important de collectionneurs allemands”, confirme le marchand de la rue Bonaparte.

Parallèlement à St’art, Alain Lamaignère annonce la création d’une nouvelle foire d’art contemporain, Art Paris, qui se tiendra au Carrousel du Louvre du 16 au 21 septembre. Elle devrait réunir une cinquantaine de galeries disposant chacune d’un stand de 25 ou 50 m2. “Nous souhaitons créer une foire conviviale, plus accessible que la Fiac et présentant des objets dans une fourchette de prix allant de 50 à 300 000 francs, une manifestation qui permette de rapprocher les acheteurs des galeries, explique-t-il. 80 % des visiteurs de la Fiac ne mettent pas les pieds dans des galeries d’art contemporain. Il y a place pour un nouveau salon à même de leur donner satisfaction”.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°77 du 19 février 1999, avec le titre suivant : St’art aura une petite sœur

Tous les articles dans Marché

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque