Foire

St-Art 2011 : beaucoup à voir

Le Journal des Arts

Le 14 décembre 2011 - 458 mots

À Strasbourg, la foire d’art contemporain poursuit ses efforts pour attirer collectionneurs et amateurs.

STRASBOURG - Déjà seize ans que ST-Art s’installe chaque année dans la ville de Strasbourg et ouvre ses allées aux visiteurs venus de la région et d’Allemagne, attirant des amateurs difficiles à contenter. Si la fréquentation avait baissé l’année dernière, elle s’est maintenue cette année, avec 25 000 visiteurs du 25 au 28 novembre.

Pour cette nouvelle édition, les organisateurs ont dû composer avec la crise, qui a poussé au désistement de treize galeries italiennes. Le climat économique n’a pourtant pas empêché les galeries espagnoles de faire le déplacement, « un acte courageux » selon Patrick-Gilles Persin, directeur artistique de la foire. Avec cette délégation de très bon niveau et dynamique, déjà présente l’an dernier, la foire s’étoffe et gagne en crédibilité.

St’Art se veut accessible : peu d’œuvres proposées au-delà de 50 000 euros, des prix de départ très modestes « pour montrer au public que l’on peut acheter des œuvres de qualité sans dépenser des fortunes », soulignent Patrick-Gilles Persin et des galeristes accueillants. La présence des prix sur les cartels de la plupart des stands attestait cette volonté de transparence, un choix très bien perçu par le public strasbourgeois.

Combas et Klasen très recherchés
Si le niveau des exposants reste disparate, avec certaines présentations inintéressantes voire vulgaires, quelques-uns d’entre eux compensent largement les faiblesses de leurs collègues. Les galeries strasbourgeoises, en particulier, jouent le jeu de la créativité et de la qualité : parmi eux, la galerie Yves Iffrig, reconnue et de très bon niveau, la toute jeune galerie Radial Art Contemporain (fondée en 2010), plus radicale dans son choix d’artistes.

Au fil des allées, impossible de ne pas voir la prédominance des toiles de Robert Combas, présent dans cinq galeries, ou de Peter Klasen, tout deux très recherchés par les collectionneurs. La galerie Laurent Strouk (Paris), venue avec les deux, présentait un accrochage largement dévolu aux crânes de Philippe Pasqua, un choix revendiqué et discutable. Parmi les Parisiens ayant fait le déplacement, la galerie Arnoux avait mis en avant les œuvres d’Oscar Gauthier autour de peintures des années 1950.
Autre temps fort de la foire, l’exposition « 5 collections privées strasbourgeoises » donnait carte blanche à cinq collectionneurs anonymes. Une trentaine d’œuvres de Klasen, Dennis Oppenheim, Jacques Monory ou Stéphane Pencreac’h témoignaient de la richesse et de la qualité de ces collections, « pour stimuler d’autres amateurs d’art dans le cadre de la foire », selon les organisateurs, qui savent qu’il leur faut convaincre les grands collectionneurs de la région de venir à St-Art.
Annoncé à la clôture, le bilan a été « jugé satisfaisant », avec 900 œuvres vendues ou promises à la vente, le même résultat que l’année passée.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°359 du 16 décembre 2011, avec le titre suivant : St-Art 2011 : beaucoup à voir

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