Paris se déchaîne

L’activité retrouvée en mai dans les différents et parfois nouveaux points de vente du marché de l’art parisien se poursuit en juin. Le lendemain de sa vente d’art contemporain (voir p. 22), Me Briest annonce une belle vacation d’art moderne le 8 juin avec, au programme, un fusain de Picasso datant de 1907 et montrant le collectionneur André Salmon en pied (est. 1,5/2 MF) ainsi qu’un pastel de Degas intitulé La Sortie du bain (est. 1,8/2 MF). Chez Piasa, le 15 juin sont dispersés les dessins de la collection Petiet dont un étrange Visage d’enfant derrière les barreaux d’Odilon Redon (est. 600/ 800 000 F) et La Mendiante, une encre bistre des débuts de Picasso (est. 200/300 000 F). Puis, toujours chez Piasa, mais le 28 juin, une collection de tableaux anciens dont une Madone à l’Enfant de Lorenzo di Bicci (est. 1,2/1,5 MF). Passons sur le plafond composé de dix toiles que vend l’étude Delorme, Fraysse le 6 juin. Commandé à Nicolas Mignard pour l’Hôtel de Tondutti à Avignon vers 1655, il est si usé que le musée de ladite ville n’en a même pas voulu lorsqu’on lui a proposé. Enfin, côté mobilier, deux Riesener le même mois, c’est beaucoup me direz-vous, mais il s’agit d’une commode en acajou moiré vendue par Drouot-Estimations le 9 juin et surtout d’une table à écrire livrée en 1782 au garde-meuble de la reine Marie-Antoinette à Versailles et vendue par l’étude Beaussant-Lefevre le 28 (est. 600/800 000 F). Mais c’est du côté du mobilier Art Déco que devraient surgir quelques bonnes surprises avec la vente de Mes Gros-Delettrez du 26 juin, associés au cabinet Camard côté expertise. Y figurent un étonnant canapé cubiste de Pierre Legrain (est. 600/800 000 F), deux lampadaires du trio Giacometti-Frank et une commode gainée de parchemin d’André Arbus (est. 250/300 000F).