Maître Tajan pousse César

Neuf œuvres du sculpteur à Drouot Montaigne le 3 octobre

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 12 septembre 1997 - 500 mots

Un pari. C’est ainsi qu’on pourrait qualifier la mise aux enchères à Drouot Montaigne par Me Jacques Tajan, le 3 octobre, de neuf sculptures de César, parmi cent quatre-vingts lots d’art abstrait et contemporain. Ces pièces, qui pour la plupart ont été fondues assez tôt, sont estimées entre 80 000 et 200 000 francs, et jusqu’à 1,5 à 2 millions de francs pour un pouce de deux mètres.

PARIS. Si la vente d’œuvres de César est assez fréquente, en rencontrer neuf dans une même vacation est plus exceptionnel. Profitant de l’exposition César qui se tient à Paris, au Musée du Jeu de Paume jusqu’au 19 oc­tobre, Me Jacques Tajan dispersera neuf sculptures de l’artiste. "Quoique beaucoup de ces œuvres soient déjà sur le marché, en l’occurrence, le risque est limité car les pièces proviennent de la collection d’une galiériste suisse bien connue dans le monde de l’art : l’un des plus beaux ensembles avec celui de Jean Hamon", explique François Tajan. Constituant un chapitre entier au sein de la vente d’art abstrait et contemporain, ces pièces "de­vraient atteindre des prix extrêmement intéressants, car elles possèdent toutes une plastique des an­nées soixante-dix, qui après avoir été démodée re­vient désormais très fortement au goût du jour". Rares, puisque fondues en huit exemplaires maximum, voire uni­ques pour l’ex­­pansion, la compres­­sion et la nature morte, ces créations ont néanmoins été estimées raisonnablement par Marie Aline Prat. Mis à part Le Pouce (fonte de 1967), qui atteint 1,5 à 2 millions de francs, le prix des autres demeure en effet en deçà des 220 000 francs. Ainsi Expan­sion, Bruxelles (1969), est cotée 80 000 à 100 000 francs ; Le Sein (1970), 100 000 à 120 000 francs ; Masque n°39, culotte de velours (1972), 100 000 à 150 000 francs ; Compression de tubes Suza (1969), 60 000 à 80 000 francs ; Nu, buste aux jambes fines (fonte de 1962), 100 000 à 120 000 francs ; Le Tango (fonte de 1968), 200 000 à 220 000 francs ; Poulet dansant le tango (fonte de 1970), 220 000 francs ; Nature morte (1971), 80 000 à 100 000 francs.Parmi les cent soixante-dix autres lots d’art abstrait et contemporain de cette vente, dont le produit attendu s’élève environ à huit millions de francs, nombre d’œuvres étrangères seront mises aux enchères. Me Jac­ques Tajan, adjugera ainsi, le même jour, une acrylique sur pa­pier, Sans titre, de Sam Francis, estimée 500 000 à 600 000 francs ; une huile sur papier de De Kooning, estimée 220 000 à 250 000 francs ; La route du fer, d’Alechinsky, qui a été exposée au Musée de la Marine en 1992 et est estimée 180 000 à 200 000 francs, et une accumulation d’assiettes sur un panneau faisant partie de la série des tableaux pièges de Spoeri, estimée 100 000 à 120 000 francs. Cette œuvre, qui provient de la Galerie J, est exposée à l’étude avec les autres lots, avant de l’être à Drouot Montaigne le 2 octobre.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°43 du 12 septembre 1997, avec le titre suivant : Maître Tajan pousse César

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