Maastricht au plus haut

La montée du Dow Jones a aussi favorisé les ventes

Par Éric Tariant · Le Journal des Arts

Le 2 avril 1999 - 425 mots

Le climat économique optimiste, marqué par un indice Dow Jones qui a franchi la barre des 10 000 points deux jours avant la clôture de la foire, le 21 mars, a sans nul doute favorisé le haut niveau d’affaires enregistré à Maastricht. Une fièvre d’achats s’est emparée des collectionneurs venus nombreux, parmi lesquels figurait un nombre important de nouveaux clients.

MAASTRICHT. La sélection rigoureuse des meilleures galeries mondiales, l’organisation minutieuse du salon auxquelles est venu s’ajouter le niveau élevé du Dow Jones sont les clés des bons résultats enregistrés par les marchands. Dans la section peinture ancienne, qui est un des points forts de Maastricht, Noortman a vendu une douzaine de tableaux dès le premier week-end, dont une Nature morte aux coquillages d’Adriaen Coorte signée et datée de 1697 (700 000 dollars, 4,2 millions de francs) ; Georges de Jonckheere plusieurs tableaux importants dont un Bruegel le Jeune, La kermesse autour de l’arbre de Mai ; et Bernheimer Fine Old Masters six œuvres à des collectionneurs privés italiens, hollandais et allemands, dont Une ville en ruine la nuit par François Didier Nomé datant de 1622. Bons résultats également dans la section antiquités et objets d’art, notamment chez Santo Micali, à la galerie Mermoz, qui s’est séparé de plusieurs pièces entre 200 000 et 1 million de francs, dont un masque Teotihuacán en onyx (450-650 avant J.-C.) représentant un visage. “J’ai reçu la visite de collectionneurs allemands, hollandais, belges, américains, indique Santo Micali. Nombre d’entre eux étaient de nouveaux clients.” Didier Aaron, qui avait sélectionné un ensemble de tableaux français du XVIIIe de Louis Aubert, Claude Louis Châtelet et Martin Drölling ainsi que des œuvres hollandaises inédites, dont un Van Diest négocié à 580 000 francs, indique avoir mieux vendu qu’il y a deux ans. “Nos résultats n’ont cependant rien eu d’exceptionnel, précise-t-il. Nous n’avons pas encore tous nos repères à Maastricht. Il est vrai, en outre, que les œuvres que nous vendons ne sont pas forcément représentatives de ce qui constitue le goût des Européens du Nord. Maastricht constitue néanmoins une très bonne foire qui nous permet de rencontrer des clients qui ne se déplacent pas à Paris : des Scandinaves, des Allemands, des Hollandais et des Américains.” Anisabelle Berès insiste sur l’admirable organisation de la foire, désormais devenue incontournable, et souligne que les très beaux objets proposés par les grands marchands se sont très bien vendus. Les tableaux et objets achetés en ventes publiques ces derniers mois avant d’être présentés sur les stands à Maastricht ont, en revanche, été plutôt boudés par les collectionneurs.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°80 du 2 avril 1999, avec le titre suivant : Maastricht au plus haut

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