L’Océanie de l’Origine

Objets rituels et de vie quotidienne de Nouvelle-Guinée

Le Journal des Arts

Le 7 novembre 1997 - 377 mots

Son nom le laisse imaginer : la galerie Origine s’intéresse aux arts primitifs. Ses deux fondateurs portent un intérêt particulier à l’Océanie, d’où ils rapportent régulièrement de superbes pièces en bois, coquillages ou vannerie. Pour leur troisième et dernière exposition de l’année, ils proposent, entre 3 000 et 150 000 francs, une quarantaine d’objets rituels de Nouvelle-Guinée.

PARIS. "Parce que la Nouvelle-Guinée est l’endroit du Pacifique où se trouve le plus grand nombre d’objets, il nous a semblé intéressant d’organiser une exposition sur ce thème," explique Serge Reynes. Selon son associé, Michel Dermigny, “l’intérêt est de faire découvrir des objets absolument inconnus en Europe, mais encore récemment utilisés en Océanie”. Car sur ce continent tardivement découvert, comme dans toute la zone Pacifique, l’objet n’existe que par sa fonction rituelle. Les deux passionnés exposent pendant quinze jours, en plein Marais, quarante-cinq pièces provenant de la plus grande île du monde, "où des tribus sont encore à découvrir".

Masques et objets rituels
On y trouve des objets de la vie quotidienne, des masques en vannerie utilisés au moment des cérémonies des Ignames, entre 2 000 et 5 000 francs, ainsi que des monnaies de coquillage, de 15 000 à 18 000 francs. De nombreuses parures en coquil­lages kina, qui ont donné leur nom à l’actuelle monnaie de Nouvelle-Guinée, affirment le lien de ces peuples à l’élément marin. Recou­vertes de cinabre, elles sont proposées entre 2 000 et 4 500 francs. Objets rituels, des statuettes d’ancêtres, de 3 000 à 35 000 francs, côtoient un rare crochet à crânes trouvé dans la baie de l’Astrolabe (35 000 francs), et un crochet kowerani représentant un démon que les jeunes guerriers invoquaient avant de partir à la chasse aux têtes (15 000 francs). Un poteau d’une grande richesse iconographique, provenant de Papouasie et datant de l’ère de Pora-Pora (milieu du XIXe siècle en Papouasie Nouvelle-Guinée), à 150 000 francs, ainsi qu’un rare bouclier du début du siècle à quatre poignées, collecté en 1964, proposé à 25 000 francs, achèveront de faire prendre conscience aux visiteurs du double aspect, rituel et esthétique, des objets primitifs.

TERRES LOINTAINES, NOUVELLE-GUINÉE, exposition-vente du 13 au 29 novembre, galerie Origine, 27 rue du Bourg-Tibourg, 75004 Paris, tél. 01 42 72 88 70, tlj 11h-19h, lundi 12h-19h, dimanche 15h-19h.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°47 du 7 novembre 1997, avec le titre suivant : L’Océanie de l’Origine

Tous les articles dans Marché

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque