Lineart : une édition décevante

Par Marie Maertens · L'ŒIL

Le 1 décembre 2002 - 342 mots

« Le pluralisme », c’est le mot employé par les organisateurs pour décrire cette foire qui s’adresse depuis 1981 aux grandes comme aux petites galeries, aux artistes connus ou sur le point de l’être, et qui couvre une période très étendue, allant de l’Impressionnisme au XXIe siècle. Certains esprits moins bien intentionnés chuchotent qu’à Lineart, « on trouve le pire comme le meilleur » et effectivement pour « remplir » cette salle de 20 000 mètres carrés, la sélection n’est pas très rigoureuse. On remarque également l’absence d’importantes galeries locales et la défection d’exposants présents en 2001. Malgré cela, l’école moderne belge demeure bien représentée, contentons nous donc du meilleur.
La palme de l’artiste le plus exposé revient incontestablement à Alechinsky, omniprésent sur plus de dix galeries et généralement accompagné d’autres membres du groupe Cobra, comme Appel, Bogart, Corneille ou encore Jorn, quoique celui-ci ait moins les faveurs des exposants. Parmi eux, les Belges Guy Pieters, qui propose toujours des œuvres de Delvaux et d’Ensor, mais encore Robinsons, Adrian David, Mulier Mulier, Plusgalleries ou la Milanaise San Carlo. Pour les collectionneurs les moins fortunés, la galerie parisienne G. M. Arts ou les Belges Van de Weghe, Van der Planken, Van Middelem ou P. & L. Seghers, chez qui il est également possible d’acquérir des travaux d’Ensor, ont sélectionné les œuvres graphiques de ces artistes Cobra. Les amateurs d’Expressionnisme flamand pourront quant à eux se laisser tenter par des huiles de Contant Permeke, chez l’Italienne Poleschi Arte et les Belges Veranneman ou Oscar de Vos, l’un des spécialistes de ce courant dans le pays, qui présente aussi Rik Wouters et les deux frères De Smet. Ces deux derniers étant encore exposés, tout comme Spilliaert, chez le Flamand Rafael Lingier. Enfin, Bram Van Velde, qui s’est apparenté à l’Expressionnisme flamand aux alentours des années 20, constitue le choix de la galerie Arcade de Gand. Une note plus contemporaine et plus internationale est apportée par le Bruxellois Crown avec des photographies de Massimo Vitali, Olivo Barbieri ou Erwin Olaf.

- GAND, Flanders Expo, 6-10 décembre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°542 du 1 décembre 2002, avec le titre suivant : Lineart : une édition décevante

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