Ventes aux enchères

L’indicateur des ventes - juin 2019

Par Marie Potard · L'ŒIL

Le 21 mai 2019 - 571 mots

Maîtres anciens  -  Ce mois de juin promet d’être exceptionnel concernant les ventes publiques en France.

En effet, à une semaine d’intervalle, deux œuvres des plus grands maîtres italiens de tous les temps passent sous le feu des enchères. Le 19 juin, c’est un dessin de Léonard de Vinci (*) qui est mis à l’encan à Paris, chez Tajan. Au recto, il figure le martyre de saint Sébastien tandis que le verso présente deux schémas scientifiques, le tout pour une estimation de 30 à 60 millions d’euros. Le 27 juin, cette fois-ci à Toulouse chez Me Labarbe, c’est un tableau attribué à Caravage, Judith et Holopherne, exécuté à Naples vers 1607 (est. 100 à 150 M€) qui est proposé à la vente.

5 -  C’est par ce chiffre qu’il faut multiplier l’estimation haute d’une esquisse de Rubens, une sainte Marguerite adjugée 1,6 million d’euros le 31 mars chez Mercier à Lille (est. 200 000 à 300 000 euros).

« Signé » Chanel - À venir  - Le 12 juin, lors de sa vente consacrée aux arts d’Asie, Christie’s met en vente un daim en cristal de roche provenant de l’ancienne collection de Coco Chanel. Réalisée sous la dynastie Qing, l’œuvre ornait la table basse de la suite de la célèbre créatrice au Ritz. Estimé 2 000 à 3 000 euros, la maison de ventes espère que les enchères s’envoleront à l’image du singe en biscuit blanc de même provenance – toujours de la dynastie Qing – adjugé 112 500 euros il y a un an, bien au-delà de son estimation initiale de 4 000 à 6 000 euros.

3,8 M€ - D’après Giambologna  - C’est le prix obtenu – à la surprise générale – par une sculpture de 35 cm de haut lors de la dispersion de la collection Fernand Lafarge chez Artcurial, le 27 mars dernier. Le bronze, représentant une Allégorie de l’Architecture et présenté comme étant « d’après Giambologna », a pulvérisé son estimation de départ fixée entre 30 000 et 50 000 euros. Provenant de la prestigieuse collection de la marquise de Ganay, il comportait à la fois le fil à plomb et la traverse de l’équerre, « comme sur le marbre original conservé au Musée du Bargello à Florence et sur les plus beaux exemplaires en bronze datables de la fin du XVIe ou du début du XVIIe » a indiqué la maison de ventes. Après une longue bataille entre cinq enchérisseurs, c’est finalement un acheteur européen qui l’a emporté au téléphone.

Une croissance au ralenti - Internet  - Selon le rapport Hiscox, réalisé par ArtTactic, le marché de l’art en ligne enregistre, pour la 3e année consécutive, un ralentissement de croissance alors que le commerce général en ligne continue de progresser (+ 18 %). Ainsi, il passe d’une augmentation de 12 % en 2017 à 9,8 % en 2018, atteignant 4,64 milliards de dollars. Par ailleurs, si 77 % des plateformes en ligne interrogées restent optimistes pour les 12 prochains mois, elles étaient 96 % l’an passé, signe que la confiance des acteurs baisse. Le rapport a également indiqué qu’Instagram reste le réseau social favori des amateurs d’art puisque 65 % d’entre eux le privilégient.

ERRATUM - 29 MAI 2019

La vente du dessin de Léonard de Vinci est reportée à l’automne, à l’expiration du délai de 30 mois (25 juillet) durant lequel l’œuvre ne pouvait quitter le territoire. Elle coïncidera ainsi avec l’ouverture de l’exposition du Musée du Louvre consacrée à Léonard de Vinci (24 octobre 2019-24 février 2020).    

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°724 du 1 juin 2019, avec le titre suivant : L’indicateur des ventes - juin 2019

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