Les Yeux fertiles

Ouverture d’une nouvelle galerie rue de Seine

Le Journal des Arts

Le 29 juin 2001 - 386 mots

À quelques pas de la galerie Plaisance tenue par son fils Arnaud, Jean-Jacques Plaisance vient d’inaugurer sa galerie Les Yeux fertiles, située 27 rue de Seine. Son exposition d’ouverture rassemble des œuvres de Jacques Hérold à Raoul Ubac.

PARIS - Jean-Jacques Plaisance a choisi pour raison sociale de sa galerie le titre d’un recueil de poèmes de Paul Eluard, Les Yeux fertiles, daté de 1936. Son intérêt pour le Surréalisme est né il y a une dizaine d’années, au moment où il a acquis un fond d’environ 230 œuvres. “Ce mouvement est fascinant par la variété des disciplines représentées, de la peinture à la sculpture en passant par le cinéma, mais aussi par l’émergence de diverses écoles dans chaque pays”, insiste le galeriste. Ce dernier a abandonné son poste de directeur d’un laboratoire d’analyse médical – fonction qu’il a exercée pendant près de trente ans – pour se consacrer à sa galerie. “Il est intéressant de voir que de grands collectionneurs étaient aussi des médecins ou autres savants en matière scientifique. Peut-être existe-t-il un rapport entre cette rigueur scientifique et le côté plus subjectif de l’art ?” L’exposition d’ouverture, qui se poursuit jusqu’à la fin du mois de juillet, traite du “Paysage inaugural”, de Jacques Hérold à Raoul Ubac. Parmi les œuvres maîtresses figurent notamment Le Masque mortuaire d’André Breton (1997) dû à l’artiste canadien Jean Benoît. Le prix des œuvres s’échelonne de 25 000 à 500 000 francs.

On remarquera aussi des œuvres de Hervé Télémaque, Christian d’Orgeix, André Masson, Victor Brauner, mais aussi de quelques surréalistes tchèques dont Joseph Istler pour lesquels Jean-Jacques Plaisance a une grande admiration. Il s’intéresse aussi à des artistes tels que Gurbert ou Erró, qui ne sont pas des surréalistes mais ont un lien intime avec l’imaginaire et le fantastique. Quelques œuvres de sa collection – constituée également d’huiles de Tanguy, de collages de Max Ernst, de dessins de Dalí – ont fait l’objet de prêts pour des rétrospectives, comme celle consacrée à Salvador Dalí qui a eu lieu à Rio de Janeiro ou encore une exposition à la Scottish Gallery pour laquelle il a fourni des œuvres de Roland Penrose.

- PAYSAGE INAUGURAL, jusqu’au 30 juillet, galerie Les Yeux fertiles, 27 rue de Seine, 75006 Paris, tél. 01 43 26 27 91, mardi-vendredi 14h-19h, samedi 11h-13h et 14h-19h.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°130 du 29 juin 2001, avec le titre suivant : Les Yeux fertiles

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