2015

Les temps forts du premier trimestre

Plusieurs collections de renom sont dispersées à Paris et à l’étranger

Par Marie Potard · Le Journal des Arts

Le 13 janvier 2015 - 522 mots

MONDE - Le coup d’envoi des grandes ventes publiques du trimestre est donné dès le 18 janvier à Fontainebleau (OVV Osenat) avec la seconde partie de la vente de la collection napoléonienne du palais princier de Monaco, dont la première vacation en novembre avait récolté 10 millions d’euros.

Fin janvier, du 25 au 28, Artcurial poursuit son histoire avec les palaces et vend in situ le mobilier de l’Hôtel de Paris Monte-Carlo qui s’apprête à faire peau neuve. La maison de ventes enchaîne avec la dispersion de la collection Baillon, composée de 60 automobiles de grande marque retrouvées après cinquante ans de sommeil et vendues en première partie de la vente programmée lors du Salon rétromobile (6 février). Le 11, Sotheby’s cède environ 200 lots issus des collections des ducs de Mortemart provenant du château de Réveillon, dans la Nièvre. À cette occasion est proposée une suite de meubles d’époque Louis XIV en tôle peinte attribuée à Claude Charles Saunier, dont un bureau cylindre (estimation 300 000 à 500 000 euros) [1].

Point d’orgue des ventes du premier semestre à Paris, Sotheby’s, en association avec Artcurial, disperse le 26 mars la collection Louis Grandchamp des Raux, soit « la plus importante collection de peinture française des XVIIe et XVIIIe siècles sur le marché français depuis la vente Roberto Polo en 1988 », selon Éric Turquin, expert de la vente (50 lots, est. 5 à 7 millions d’euros). Au menu, des toiles de Boucher, Desportes, Vernet, Greuze…

Renaissance et baroque
À New York, le 27 janvier, Christie’s disperse 120 lots de la collection Abbott-Guggenheim comprenant des sculptures Renaissance et baroque. Parmi celles-ci, un écorché en bronze de Willem Danielsz. van Tetrode, XVIe siècle (est. 1,1 à 1,9 million d’euros).

Suivent les sessions new-yorkaises de peinture ancienne : la vente de Sotheby’s (29 janvier) est dominée par un ensemble de 17 œuvres – dont une Vue de Londres par Canaletto (est. 3 à 4,5 millions d’euros) – réunies par le collectionneur J. E. Safra (est. 17 à 26 millions d’euros). Tandis que Christie’s met en avant un Portrait de jeune homme, d’Agnolo Bronzino (est. 6 à 9 millions d’euros).
À Londres, le mois de février est chargé : les 3 et 4, les grandes ventes d’art impressionniste et moderne battront leur plein avec un tableau de Claude Monet, Le Grand Canal, Venise, 1908 (est. 23,4 à 35 millions d’euros) chez Sotheby’s et Vue de l’Estaque et du château d’If (est. 8,3 à 14 millions d’euros), de Cézanne chez Christie’s. La semaine suivante, les 10 et 11 février, l’art contemporain est mis à l’honneur mais aucun détail n’a pour l’heure été divulgué.

En mars, à New York, Christie’s est chargée de la vente de la collection de Robert Hatfield Ellsworth, marchand américain spécialisé en art d’Asie disparu en août 2014. Plusieurs jours seront nécessaires à la dispersion de 2 000 objets majoritairement d’arts asiatiques, constituant l’un des ensembles les plus importants dans cette spécialité. D’ici là, d’autres collections seront apparues sur le marché car les vendeurs et maisons de ventes retiennent les informations jusqu’à la dernière minute…

Note

(1) Toutes les estimations sont indiquées hors frais acheteur.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°427 du 16 janvier 2015, avec le titre suivant : Les temps forts du premier trimestre

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