Les nuits et les jours de Brassaï

Par Armelle Malvoisin · L'ŒIL

Le 1 septembre 2006 - 267 mots

La dispersion de plus de 750 œuvres de Brassaï (1899-1984), principalement des photographies (de 200 à 40 000 €), est l’événement de la rentrée parisienne à Drouot. Cet ensemble rare provient de la succession de la veuve de l’artiste, Gilberte Brassaï. Il comprend environ 200 photographies de nuit qui ont fait la notoriété internationale de ce noctambule arrivé à Paris en 1924. « Lorsque saturé des beautés de la nuit parisienne, je me demandais par quel moyen je pourrais les capter, la photographie s’est imposée, seule et unique », avait confié l’artiste d’origine hongroise. Parmi les clichés les plus célèbres, l’image de la couverture, Pavés (1931) du célèbre Paris de nuit publié en 1932, s’impose comme l’œuvre phare (est. 30 000 €).
La partie la moins connue de son œuvre reste les photographies de jour dont des vues de Paris, mais aussi du midi de la France, de Turquie, d’Espagne, des États-Unis, de cirque, de danse ou encore d’animaux. De son travail diurne, les collectionneurs retiendront en particulier les fameux Graffiti qu’il immortalise sur les murs parisiens à partir de 1932 et ses portraits d’artistes (Picasso, Miró, Maillol, Giacometti…) complétés par des vues de leurs ateliers et de leurs œuvres.
La vente révèle aussi 190 dessins de Brassaï. De nombreux nus esquissés et un très marquant autoportrait (est. 4 000 €) ainsi qu’une douzaine de sculptures aux allures très brancusiennes (à partir de 5 000 €).

Vente dans le cadre de la succession Brassaï, les 2 et 3 octobre, Drouot Montaigne, Paris VIIIe, Maison de ventes aux enchères Millon & associés, tél. 01 47 27 95 34, www.brassai-succession-millon.com

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°583 du 1 septembre 2006, avec le titre suivant : Les nuits et les jours de Brassaï

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