Les Brèves : Gérald Piltzer, La vente Man Ray, Bernard Tapie...

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 4 avril 1997 - 562 mots

Gérald Piltzer envisage son métier sous un nouvel angle et a le projet de se mettre en "semi retraite" d’ici la fin de l’année, en réduisant progressivement l’activité en galerie qu’il exerce depuis 25 ans. Les expositions programmées, comme "Flirting with Disaster" en avril et celles qui suivront, auront lieu comme prévu, le bail de la galerie de l’avenue Matignon étant de deux ans. Gérald Piltzer souhaite continuer à participer à des foires et salons, et s’intéresse de près à l’art du Tibet.

La vente Man Ray chez Me Binoche, le 19 mars, s’est soldée par un piètre résultat, avec la moitié des lots rachetés et le reste souvent vendu au-dessous de l’estimation. Relayée sur l’Internet, la dispersion n’a attiré que 80 internautes-spectateurs, selon la société Nart, ce chiffre modeste pouvant s’expliquer par la publicité tardive autour de cette deuxième vente sur le Web. Deux adjudications ont été enregistrées via l’Internet, l’une pour une gouache intitulée Mains avec boule, un achat parisien à 15 000 francs, l’autre pour une lithographie de 1970, Promenade, un achat marseillais à 3 200 francs. Un tirage d’époque de Kiki de Montparnasse, vers 1935, a été adjugé 29 000 francs, et les dix rayogrammes L’Élecricité, de 1931, 52 000 francs. L’Énigme d’Isidore Ducasse a dépassé son estimation avec une enchère de 135 000 francs. L’échec de l’art moderne et contemporain a été cuisant avec deux tiers d’invendus, soit 42 lots sur 65. Seuls un bronze de Berrocal et une huile de Guillaumin, adjugés 60 000 francs et 195 000 francs, ont sauvé la mise.

La vente des biens de Bernard Tapie à l’Hôtel George V par Me Tajan et l’étude de Quay-Lombrail a to­ta­lisé 3,78 millions de francs sans les frais. L’enchère la plus élevée a été prononcée pour une paire de commodes en mar­que­terie style Louis XV, du XIXe siècle, ac­quises par un Français qui a emporté la ma­jeure partie des 10 lots de la collection. Un meuble d’appui Napo­léon III, orné de bronzes de Mars et Cérès, a dépassé son estimation en partant à 740 000 francs, de même qu’un imposant lustre "corbeille" en cristal d’époque Restauration, adjugé 420 000 francs.

Trente-sept photographies d’André Kertész seront dispersées le 17 avril chez Christie’s à New York. Datant de 1919 à 1927, ces tirages, qui proviennent de la collection du marchand de Toronto Jane Corkin, n’ont encore jamais été mis sur le marché. Une des plus célèbres photographies du XXe siècle, Chez Mondrian, Paris, 1926, devrait atteindre 180 à 220 000 dollars. Dans la même veine, L’Atelier de Mondrian ainsi que La pipe et les lunettes de Mondrian sont estimés 150 à 200 000 dollars, Des sujets modernistes ou parisiens figurent également dans cette vente : Les Fils téléphoniques (estimé 25-35 000 dollars), Les Escaliers de Montmartre, 1926 (estimé 120-180 000 dollars) ou Clochards sur les bords de la Seine (estimé 30-40 000 dollars).

Un vente de cadres anciens de la collection d’un grand amateur étranger, le 5 mars chez Me Kohn à Drouot, a réuni plus de 200 cadres italiens, français, hollandais et anglais du XVIe au XXe siècle. Une rare suite de quatre cadres en bois sculpté doré à décor de feuiles  d’acanthe, époque Louis XIII, a trouvé preneur à 47 000 francs. D’époque Louis XIV, un cadre en bois sculpté et doré à décor Bérain, rythmé de coquilles et de carquois, a suscité l’enchère de 34 000 francs.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°35 du 4 avril 1997, avec le titre suivant : Les Brèves : Gérald Piltzer, La vente Man Ray, Bernard Tapie...

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