Les Brèves

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 1 juin 1996 - 676 mots

Me Pascal Berquat dispersera le 7 juin, à Marseille, du mobilier du duc portugais Monsinho d’Albuquerque, qui constituait également le contenu de sa vente du 26 mai à Avignon. Des meubles et des objets d’art des XVIIIe et XIXe siècles, provenant d’un château du Gard, compléteront la vacation. Elle comprendra, entre autres, une collection de 40 grands vases d’Anduze anciens, des chaises à porteur XVIIIe siècle et des bénitiers en marbre du XVIIe siècle.

La British Art Market Federation, une association destinée à défendre les intérêts du marché de l’art britannique, notamment à travers un "lobbying" très actif à Bruxelles, a été créée à Londres le 2 mai. BAMF regroupe treize des plus importantes sociétés et associations de professionnels du marché, aussi bien des marchands que des auctioneers. Parmi les membres figurent Sotheby’s, Christie’s, la British Antique Dealers’ Association et la London and Provincial Antique Dealers’ Association.
Les premières préoccupations de la BAMF sont la récente directive sur la TVA, qui impose les œuvres importées en Grande-Bretagne à 2,5%, le projet de directive sur le droit de suite, et la convention Unidroit sur les objets d’art volés ou exportés illégalement.

L’art du maître-tapissier est à l’honneur, jusqu’à la fin juillet, à la galerie Jean Gismondi, rue Royale à Paris, dans une exposition de plus de cinquante sièges, principalement du XVIIIe siècle, qui témoignent d’une alliance entre l’ébénisterie ancienne et la tapisserie moderne. Les tapissiers Jean-Paul Fabre et Charles Jouffre, la manufacture Prelle, fabricant lyonnais de soies et de brocarts, le passementier Claude Declerq et la brodeuse Catherine Goux ont collaboré à la garniture des chaises. Parmi ces dernières figurent une duchesse Louis XV estampillée Tilliard, recouverte de damas capucine, un lit "à la polonaise" de la même époque de Nicolas Heurtaut, garni de lampas jaune d’or et à fleurs roses et bleues, et un fauteuil 1920 en acajou, recouvert d’un tissu de Süe, or et noir.

Une trentaine de galeries du faubourg Saint Honoré et des rues avoisinantes, de la place Beauvau jusqu’au boulevard Haussmann, organisent une soirée "portes ouvertes" le 13 juin. Pour la quatrième année consécutive, entre 17 heures et 22 heures, les marchands recevront leurs invités, ainsi, espèrent-ils, qu’un public plus large d’amateurs. Parmi les nouveaux participants, citons Patrick Weiller, récemment installé, ainsi que Jean-François Heim et Sam Jafarian.

"La Cote des peintres 1996", onzième édition du guide de J. A. Akoun, est parue aux éditions La Cote de l’Amateur. Elle donne la cote moyenne et cite certains prix records pour 50 000 peintres, de toutes les périodes et de tous les pays. Est sortie également, du même auteur et chez le même éditeur, la troisième édition de "La Cote des dessins, pastels, gouaches, aquarelles". La publication de la quatrième édition de "La Cote des lithographies et des bronzes" par J. A. Akoun est prévue en novembre. 600 pages, 185 francs.

La Conversion du Maure, un tableau orientaliste d’Édouard-Louis Dubufe, invendu dans une vacation de Me Binoche, le 6 mai 1994, a de nouveau été racheté le 23 avril chez Me Marc-Arthur Kohn. Devenu Miracle des roses, par un certain Édouard Dubuffe, comme le révélait notre confrère Libération le 16 mai, le tableau avait subi un important travail de maquillage : ainsi, une croix dans le ciel avait disparu, le regard du Maure était modifié, et un pendentif cruciforme, porté par le musulman converti, s’était transformé en médaillon. Interrogé, l’expert de la vente Mohamed Vaghari-Vernet s’est contenté de dire qu’il "n’était pas au courant" de la vente de Me Binoche il y a deux ans, et qu’il n’avait remarqué aucune retouche sur la toile.

La troisième édition de l’International Fine Art Fair, organisée à New York du 10 au 15 mai avec 77 exposants, dont 23 français, a enregistré de bons résultats dans le domaine du dessin moderne et ancien, et  celui du tableau XIXe siècle. Plusieurs marchands spécialisés dans les tableaux anciens, en revanche, étaient déçus du faible niveau des ventes réalisées. Avec plus d’une vingtaine d’œuvres vendues, la galerie Hopkins-Thomas, de Paris, spécialiste de la période fin XIXe-début XXe siècle, a obtenu les meilleurs résultats du salon.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°26 du 1 juin 1996, avec le titre suivant : Les Brèves

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