Les atouts de Cultura

Les sections archéologie et art d’Asie du salon s’étoffent

Par Éric Tariant · Le Journal des Arts

Le 28 septembre 2001 - 493 mots

Année après année, l’archéologie méditerranéenne confirme sa prééminence à Cultura, salon né il y a trois ans sur les cendres de TEFAF Bâle. La section antiquités classiques et égyptiennes regroupera cette année, du 13 au 21 octobre, 23 marchands dont quelques têtes d’affiche. Les professionnels espèrent que le ralentissement économique et les tensions géopolitiques ne décourageront pas les collectionneurs.

BÂLE - Cultura devrait attirer d’avantage d’exposants pour cette troisième édition du salon, près de 83 contre 76 l’an passé. Les Suisses seront les plus nombreux avec près de trente galeries, suivis par une grosse poignée de Français – dont Didier Wormser (l’Étoile d’Ishtar) et Santo Micali (Mermoz) –, quelques Anglais, Américains, Allemands et Autrichiens. Le ralentissement de l’économie américaine a toutefois amené certains marchands d’outre-Atlantique à annuler, durant l’été, leur participation au salon.

La section des antiquités méditerranéennes, section phare, sera encore étoffée par rapport à l’an passé puisqu’elle regroupera 22 à 23 galeries, contre 20 il y a un an. Parmi eux figurent le Britannique Rupert Wace, le Suisse Jean-David Cahn ainsi que l’Américain Royal-Athena Galleries. Les arts d’Orient et d’Asie viendront en seconde place avec 12 galeries dont Ben Janssens et Christian Boehm, basés à Londres. Cette spécialité sera cependant moins bien défendue puisque plusieurs grands marchands européens, spécialistes d’art d’Extrême-Orient, ne seront toujours pas au rendez-vous à Bâle : Gisèle Croës (Bruxelles) et Michael Goedhuis (Londres) participeront, une semaine auparavant, au Salon international d’art asiatique à Paris tandis que Jacques Barrère et Christian Deydier seront, eux, absorbés par l’organisation de l’Automne asiatique sur les bords de Seine. “Cultura va devenir de plus en plus une foire spécialisée dans les objets d’art. L’an prochain nous étofferons encore la section haute joaillerie et bijoux anciens”, souligne Miklos von Bartha, l’un des organisateurs du Salon et membre du conseil d’administration de Cultura.

Cette orientation se traduit cette année par une baisse du nombre mais aussi de la qualité des exposants dans les secteurs du mobilier et dans celui des tableaux qui regroupent des professionnels... qui ne sont pas tous des têtes d’affiche dans leurs spécialités.

Feront ainsi défection cette année Bernard Steinitz tout comme la galerie d’art Saint-Honoré (tableaux anciens). “Cultura n’est assurément pas une foire pour les tableaux, poursuit Miklos von Bartha. Nous avons d’ailleurs conclu un accord avec Art Basel qui nous interdit d’exposer plus de dix marchands de tableaux.”

Gageons que les collectionneurs effectueront tout de même le déplacement, attirés par la qualité des pièces d’archéologie qui seront exposées comme ce portrait en marbre d’un adepte d’Isis, sculpture romaine des Ier et IIe siècles de notre ère (environ 400 000 francs, galerie Rupert Wace), cette statue en bois d’un haut dignitaire de l’Ancien Empire (plus de 2 millions de francs, l’Étoile d’Ishtar) ou cette coupe chinoise à trois pieds de la dynastie Tang (320 000 francs, Ben Janssens Oriental Art).

- Cultura, 13-21 octobre, Parc des expositions de Bâle, du lundi au samedi, 11h-19h, dimanche 21 octobre jusqu’à 18h, info@cultura-fair.ch.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°133 du 28 septembre 2001, avec le titre suivant : Les atouts de Cultura

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