Le XVIIe en sous-sol

Ouverture de la galerie S.B.

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 1 juillet 1996 - 248 mots

C’est dans un lieu inhabituel – un sous-sol sur cour, au 10, rue la Grange-Batelière, tout près de l’hôtel Drouot – que deux marchands, Michel Sabatier et Alexis Bordes, viennent de créer la galerie S.B. Consacrée à la peinture flamande, hollandaise, française et italienne, principalement du XVIIe siècle (avec également quelques œuvres, des XVIIIe et XIXe siècles), la galerie souhaite attirer les amateurs qui commencent à constituer des collections.

PARIS - "Nous voulons faire du ‘demi-gros‘, c’est-à-dire pratiquer des prix intermédiaires entre ceux des ventes publiques à Drouot et ceux des grandes galeries du faubourg Saint-Honoré," explique Michel Sabatier.

Malgré une rude concurrence parisienne dans le secteur du tableau XVIIe siècle, les directeurs de la galerie S.B. se disent confiants de trouver une clientèle pour le genre de tableaux qu’ils proposent. Et en dépit de la morosité économique du moment, ils estiment qu’un nombre appréciable d’amateurs parisiens sont prêts à investir jusqu’à 100 000 francs.

Les tableaux exposés à la galerie S.B. affichent des prix allant de 20 000 francs, pour une gouache d’Abraham Rademaker, Navires dans la tempête, à 700 000 francs pour l’Assemblée des gueux de Joost Cornelisz Droogshoot, grand spécialiste des scènes de village. Deux œuvres du peintre allemand du XVIIIe siècle August Querfurt, La halte du cavalier et une charmante Amazone et le sonneur de trompe, sont proposées à 50 000 et à 35 000 francs ; un très joli Theobald Michau, Paysans et leur troupeau en bord de rivière, à 150 000 francs.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°27 du 1 juillet 1996, avec le titre suivant : Le XVIIe en sous-sol

Tous les articles dans Marché

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque