Le Salon international des beaux-arts se dessine

Une nouvelle biennale pour Paris

Le Journal des Arts

Le 1 juin 1995 - 434 mots

L’OIP (Organisation Idées Promotion) et deux jeunes marchands parisiens, Patrick Perrin et Emmanuel Moatti, organisent un salon consacré aux dessins, aux tableaux et à la sculpture. Leur objectif : réunir soixante marchands de réputation internationale, à Paris, en septembre.

PARIS - Paradoxalement, les salons d’art et d’antiquités prolifèrent par ces temps de stagnation économique. Patrick Perrin reste néanmoins convaincu que celui dont il est l’organisateur avec l’OIP – le tout nouveau Salon international des beaux-arts, qui se tiendra à l’Espace Eiffel-Branly du 20 au 25 septembre – saura non seulement s’imposer à Paris, mais permettra également aux marchands de la capitale de mieux lutter contre la prédominance de leurs confrères de Londres et New York.

Inspiré jusqu’à son nom par l’International Fine Art Fair de New York, le Salon international des beaux-arts se concentre, tout comme son modèle américain, sur les tableaux, les dessins et la sculpture. Biennal, il vise à regrouper soixante exposants, choisis par un comité de sélection composé de six marchands : "Nous allons faire un club très fermé", indique Patrick Perrin.

Les stands se louent à 2 000 francs le mètre carré, loyer qui comprend tous les frais annexes de téléphone, de décor et de publicité, et les organisateurs espèrent une présentation "relativement simple, mais élégante". Début mai, trente des participants, dont Huguette Berès, Segoura, Leegenhoek, Colnaghi et la galerie Schmit, pour ne citer que quelques noms, avaient déjà réglé leurs cotisations.

Pas de concurrence à redouter de Maastricht
Le Salon international des beaux-arts est né d’un désaccord entre les marchands du Salon du dessin, de retour cette année à l’Hôtel George V, et ceux qui, Patrick Perrin en tête, ont préféré lancer un événement plus ambitieux.

"Trop de marchands de dessins se prennent pour des historiens d’art qui font semblant d’avoir horreur de l’argent", estime Patrick Perrin, visiblement déçu du manque d’ambition commerciale qui, selon lui, caractérise certains de ses confrères parisiens. "Depuis le départ, notre idée, avec le Salon du dessin, était de trouver de nouveaux collectionneurs. Or le marché du dessin est tout petit. Notre nouveau salon, en revanche, permettra d’établir des contacts, non seulement entre des collectionneurs de dessins, de tableaux et de sculptures, mais également entre les marchands et les conservateurs qui travaillent dans ces domaines.

" Patrick Perrin ne craint pas la concurrence des salons de Maastricht et de Bâle qui, selon lui, vendent principalement à des clients des régions avoisinantes. Il affiche également sa confiance dans la situation économique : "La crise est clairement finie depuis mars 1994. C’est vrai qu’il y a des mois plus creux que d’autres, mais les affaires vont mieux."

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°15 du 1 juin 1995, avec le titre suivant : Le Salon international des beaux-arts se dessine

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