Foire & Salon

FOIRE DESSIN

Le salon de dessin Paréidolie creuse son sillon

Par Alexia Lanta Maestrati · Le Journal des Arts

Le 5 septembre 2018 - 394 mots

La foire de dessin contemporain au format intimiste a réussi à attirer quelques belles enseignes parisiennes. Elle a profité de la concomitance d’Art-O-Rama.

Marseille. Microfoire de dessin, Paréidolie présentait quatorze galeries, pour moitié françaises et pour moitié étrangères. Habituellement installée dans le château de Servières, cette édition s’est déroulée dans le hangar J1 à la Joliette, non sans provoquer quelques tensions avec Art-O-rama, peu favorable au partage des lieux. Cette nouvelle localisation a pourtant été très bien accueillie et la foire a profité des visiteurs d’Art-0-Rama. Malgré une certaine confusion ressentie par les exposants le soir du vernissage – Paréidolie ne devait ouvrir que le samedi, mais a finalement calé son ouverture sur celle d’Art-O-Rama le vendredi – l’ambiance était chaleureuse.

À Paréidolie, les achats vont de quelques centaines à 20 000 euros, la clientèle y est majoritairement française, dont quelques collectionneurs de la région. Misant sur la qualité et non sur la quantité, la directrice Martine Robin explique : « nous voulons 50 % de renouvellement chaque année. Il est primordial de montrer la diversité du dessin avec des personnalités très singulières comme Agathe Pitié chez Michel Soskine ou de l’art brut chez Christian Brest. On essaie d’avoir toutes les tendances réunies dans une sélection resserrée. »

Pour la galerie Martin Kudlek de Cologne, qui présentait notamment les partitions poétiques d’Amy Hilton, l’événement allie « les vacances au travail ». Certaines galeries ont vendu dès l’ouverture, comme Anne-Sarah Benichou, qui confie avoir vendu des œuvres des deux artistes exposés (Valérie Mréjen et Massinissa Selmani), sans indiquer de prix. La foire présentait des galeries bien établies. Pour sa première participation, la galerie Ceysson & Bénétière, « qui venait voir ses collectionneurs installés dans le Sud » présentait deux artistes de la galerie : les travaux de l’univers très conceptuel de Rémy Jacquier et des œuvres plus oniriques de David Walle, dont le prix allait de 1 500 à 3 500 euros. Satisfait, Michel Rein qui participait également pour la première fois à la manifestation, a vendu quelques œuvres de Sophie Whettnall et Michele Ciacciofera entre 2 000 et 6 000 euros. Pour le galeriste implanté à Paris et à Bruxelles, la proximité avec Art-O-Rama est indispensable. La galerie C de Neuchâtel, était également satisfaite du flux de collectionneurs le samedi matin et a vendu des œuvres des quatre artistes présentés notamment de Lionel Sabatté, lauréat du prix Drawing Now en 2018.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°506 du 7 septembre 2018, avec le titre suivant : Le salon de dessin ParÉidolie creuse son sillon

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