Le marché de la photographie

L'ŒIL

Le 1 novembre 2002 - 355 mots

Désormais la photographie se vend, elle se vend bien et parfois se vend très chère. A l’occasion du Mois de la photo et de ses nombreuses manifestations, voici quelques données, prix, records, conseils pour se repérer dans ce marché en plein développement, et pourquoi pas, acheter...

Paris Photo est désormais un rendez-vous régulier pour tous les amateurs de photographie, qu’ils soient collectionneurs ou qu’ils viennent juste déambuler dans les stands pour le plaisir des yeux. Son homologue new-yorkais, l’AIPAD, est devenu un salon bien ennuyeux où les paysagistes américains se taillent la part du lion et où l’on ne peut éviter de charmantes dames se promenant avec d’immenses portfolios et des gants blancs pour faire découvrir leurs œuvres dites conceptuelles.
La photographie s’invite même dans les grandes ventes d’art contemporain chez Christie’s, Sotheby’s et De Pury Luxembourg et des artistes comme Andreas Gursky, Thomas Struth ou Rineke Dijkra s’offrent quelques beaux records. La photographie attire désormais un public plus jeune, nourri à l’image, aux magazines et à la publicité qui n’hésitent pas à dépenser pour s’offrir une image. A Paris, le marché bouge mais les plus grosses ventes aux enchères se font encore principalement à Londres et surtout à New York. Paris essaye lentement de combler son retard : en plusieurs années, quelques nouvelles galeries sont apparues, comme 213 ou Kamel Mennour qui n’hésitent pas à mélanger dans leur programmation des icônes de la photographie comme William Eggleston ou Stephen Shore et des jeunes, presque inconnus, comme Mayumi, Camilla Nickerson, tout en puisant dans le réservoir des photographes de mode comme Jean Baptiste Mondino ou Donna Trope. Plus subtil, moins mode, 779 présente des artistes aux écritures précieuses comme Charles Fréger, Christophe Bourguedieu ou Florian Ebner. Et une grosse galerie comme Jérôme de Noirmont s’ouvre également à la photographie avec des expositions de Pierre et Gilles ou Bettina Rheims. Quant à Thierry Marlat, il confirme sa programmation de « classiques » avec Irving Penn, Hiro, Antonio Lopez, Duane Michals ou Charles Jones.
Dans ce marché, encore tout jeune, il est bon d’avoir quelques clefs ou conseils afin de mieux l’appréhender et faire de bonnes affaires...

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°541 du 1 novembre 2002, avec le titre suivant : Le marché de la photographie

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