Le coup de cœur de Reynold Hadjer, marchand

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 13 mars 1998 - 227 mots

Nous demandons chaque semaine à un marchand de nous présenter l’objet de sa galerie – simple ou précieux – qui lui tient le plus à cœur, en nous expliquant pourquoi.

“Ce tapis ukrainien (4 x 4,25 m, dont un détail est reproduit ci-contre) date de la première moitié du XIXe siècle. Il tient son originalité du fait qu’il n’a, comme les pièces de cette origine et de cette époque, ni le décor des tapis d’Orient, tout en y puisant son inspiration, ni celui des autres tapis européens des années 1850-1900. Sa valeur et son charme proviennent de la douceur de ses coloris, ainsi que de la rareté des pièces de cette période. Cette œuvre a fait l’objet d’un véritable travail de création et d’invention,” explique Reynold Hadjer. Spécialiste en tapis et tapisseries anciennes, installé Faubourg Saint-Honoré depuis 1967, il est l’héritier d’une tradition de quatre générations remontant à son arrière grand-père installé à Smyrne. Le tapis, vendu 750 000 francs, a été tissé d’une curieuse façon : un fond en tissage ras comme à Aubusson et des fleurs en relief, les roses des bordures se mariant avec le champ du tapis orné de vases et de bouquets fleuris. Sa couleur miel et brun sur fond ivoire est en harmonie avec le grand mobilier d’époque. “Son raffinement ne peut toucher que des acquéreurs dotés d’un goût sophistiqué”, conclut-il.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°56 du 13 mars 1998, avec le titre suivant : Le coup de cœur de Reynold Hadjer, marchand

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