Le coup de coeur de Philippe Heim, marchand

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 27 mars 1998 - 211 mots

Nous demandons chaque semaine à un marchand de nous présenter l’objet de sa galerie – simple ou précieux – qui lui tient le plus à cœur, en nous expliquant pourquoi.

“La puissance mystérieuse des lieux, la force des tons monochromes, vert et marron, la luxuriance majestueuse de la végétation concourent à faire de cette huile sur toile de Stéphane Brecq – Prah-Khan – une œuvre originale”, explique Philippe Heim. L’absence de toute présence humaine dans cette représentation d’un temple (XIIe et XIIIe siècle) sur le site d’Angkor, au bout d’une allée bordée de deux haies de géants de pierre soutenant un Nâga, accentue le climat d’étrangeté. L’artiste a su dans cette toile décorative (81 x 98 cm), peinte en 1930 alors qu’il était directeur de l’École des beaux-arts de Phnom Penh, exprimer le charme mélancolique d’une demeure millénaire. Stéphane Brecq a ensuite assumé les fonctions de directeur général des Écoles d’art d’Indochine. En parallèle, il a poursuivi son travail artistique. Certaines de ses œuvres – des bois gravés et des dessins, notamment – ont été publiées dans la revue Extrême-Asie dès 1926. À son retour en France, en 1943, il fut nommé inspecteur de l’Enseignement supérieur d’Indochine, avant de prendre sa retraite en 1950. Prix du tableau : 200 000 francs.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°57 du 27 mars 1998, avec le titre suivant : Le coup de coeur de Philippe Heim, marchand

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