Le coup de cœur de Jacqueline Boccador, antiquaire

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 19 décembre 1997 - 174 mots

Nous demandons chaque quinzaine à un professionnel de nous présenter l’objet de sa galerie – simple ou précieux – qui lui tient le plus à cœur, en nous disant pourquoi.

Jacqueline Boccador, antiquaire quai Voltaire à Paris, expert près la Cour d’appel de Paris pour le Moyen Âge, la Renaissance et le XVIIe siècle, a été séduite par le symbolisme de cette vanité. “Le crâne tenu en griffes par le lion est en effet le symbole de la protection du mort”, explique-t-elle. Ce thème, introduit par les franciscains dès le XIIIe siècle, appelle les hommes à l’humilité face à leur destinée commune. De petite taille (47 cm x 41 cm x 14 cm), cette ronde-bosse en pierre gréseuse, qui date des années 1500, “provient d’un tombeau seigneurial de la région de Bourges”. Elle avait pour pendant un griffon tenant un sablier, autre allégorie du temps qui passe et rapproche l’homme de la fin de son existence terrestre. Le mysticisme de cette pièce, ajouté à ses qualités esthétiques, justifient son prix d’environ 200 000 francs.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°50 du 19 décembre 1997, avec le titre suivant : Le coup de cœur de Jacqueline Boccador, antiquaire

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