Nous demandons chaque quinzaine à un marchand de nous présenter l’objet de sa galerie – simple ou précieux – qui lui tient le plus à cœur, en nous expliquant pourquoi.

Le coup de cœur de Hélène Greiner

Galeriste

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 10 avril 1998 - 211 mots

Cette quinzaine, la galeriste Hélène Greiner a choisi de nous présenter une baigneuse en bronze de Pierre Traverse datant de 1925.

Cette baigneuse en bronze, de facture néoclassique, est un véritable hymne à la beauté féminine. Elle représente une belle jeune femme gracile, voluptueuse et sensuelle. Son visage est très typique des sculptures des années vingt, ses lèvres ourlées, sa chevelure remarquable avec cet enroulement en forme d’escargot. Cette sculpture haute de plus d’un mètre, patinée à l’antique, a été réalisée par Pierre Traverse (1892-1979) en 1925, c’est-à-dire au début de son œuvre. “Sa femme extrêmement belle, représentée ici, était son modèle privilégié. Alfred Janniot aurait souhaité la faire poser pour lui, ce que Traverse a toujours refusé”, explique Hélène Greiner. Pierre Tra­verse a été formé à Limo­ges par un vieux sculpteur, Philippon, avant de gagner Paris où il passa une année dans l’atelier d’Injal­bert, à l’École des beaux-arts. “À aucun moment, Traverse n’a cédé à l’attrait des théories. Pas de déformations visibles, agressives, pas une concession aux avant-gardes et non plus à un académisme arriéré. Son art est sain, franc, probe, en dehors des chapelles, quelles qu’elles soient”, écrivait Jacques Bas­chet dans son ouvra­ge Sculpteurs de ce temps, paru aux Nou­velles Éditions françaises en 1946.
Prix : 85 000 francs.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°58 du 10 avril 1998, avec le titre suivant : Le coup de cœur de Hélène Greiner

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