Le coup de cœur de Alain de Monbrison, antiquaire

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 21 novembre 1997 - 150 mots

Nous demandons chaque quinzaine à un marchand de nous présenter l’objet de sa galerie – simple ou précieux – qui lui tient le plus à cœur, en nous expliquant pourquoi.

Alain de Monbrison, spécialiste des arts primitifs, a été séduit par cette statue Holo provenant de la région Kwango, au Zaïre. Liées au culte des ancêtres, ces statuettes étaient placées dans de petits sanctuaires, à proximité des habitations. Issue de l’ancienne collection Joseph Corneille Van den Boe­gaerde, cette œuvre mystérieuse du XIXe siècle est pour lui “un magnifique témoignage du caractère éminemment spirituel de l’art africain”. Haute de 71 cm, oubliant les contraintes de la matière – le bois se plie en une succession d’inflexions souples et naturalistes –, elle est ”toute entière courbée dans une méditation qui envahit ses volumes”. Elle est intériorité et recueil­lement. Alliées à un esthétisme certain, ces raisons justifient son prix de 350 000 francs.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°48 du 21 novembre 1997, avec le titre suivant : Le coup de cœur de Alain de Monbrison, antiquaire

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