Le bel art d’Arp

L'ŒIL

Le 1 juin 1998 - 268 mots

Une vente de succession, donc sans prix de réserve, et des œuvres (parfois quasiment inédites) provenant de la famille d’un artiste majeur : telle se présente cette vacation qui fera date. Plus de 80 œuvres portant la signature de Jean Arp (1887-1966) qui appartenaient à François, le frère de Jean, et dont hérita sa fille récemment disparue, Ruth Tillard-Arp, vont prochainement être mises à l’encan par Mes Calmels, Chambre et Cohen, le 21 juin, à Drouot-Montaigne. Estimé environ 20 MF, cet ensemble, que complètent quelques pièces de sa femme, Sophie Taeuber-Arp, et de leur ami Théo Van Doesburg (1883-1931), offre un panorama exhaustif du travail créateur de l’un des principaux membres de Dada, un mouvement fondateur de l’art moderne.
« Il existe deux marchés pour Arp, explique Marc Blondeau qui assiste les commissaires-priseurs pour l’occasion, celui des œuvres tardives, le mieux achalandé, et celui comprenant les œuvres se situant entre 1914 et 1922-1925. Confidentiel du fait de la rareté des œuvres mais plus important
du point de vue de l’histoire de l’art, ce dernier s’adresse à tous les collectionneurs attirés par l’avant-garde du xxe siècle. » Ils trouveront ici une ample matière propre à satisfaire leur passion, avec les collages (ceux de 1915 et 1916 entre 300 000 et 600 000 F), les reliefs (les plus beaux à partir de 400 000 F et jusqu’au-delà de 2 MF), les sculptures et même les rarissimes broderies (150 000 à 200 000 F).
Des estimations raisonnables dont il conviendra de profiter car il est peu probable qu’un ensemble comparable soit un jour mis en vente.

Exposés à Drouot-Montaigne, 19-21 juin.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°497 du 1 juin 1998, avec le titre suivant : Le bel art d’Arp

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