Design - Galerie

Lampes, lampadaires et appliques modernes

Par Marie Potard · Le Journal des Arts

Le 17 février 2022 - 503 mots

PARIS

La galerie Meubles et Lumières organise une exposition en trois actes sur le luminaire des années 1950 à 1980.

Paris. Installés depuis 2013 dans le quartier Saint-Germain, Alexandre Goult et Guilhem Faget poursuivent leur programmation d’expositions de pièces de designers qui ont marqué la seconde moitié du XXe siècle. En ce début d’année, les deux marchands revisitent les luminaires des années 1950 à 1980. « Ce que j’aime dans ce secteur, c’est qu’il y a une grande liberté dans le dessin, il n’y a pas de contrainte comme pour un siège ou une table. Il y a aussi une grande liberté dans les matériaux utilisés (métal, laiton, verre, opaline, Plexiglas, bois, céramique, tissu)… Par ailleurs, c’est un domaine qui est recherché car la proposition contemporaine est peut-être moins séduisante. Les clients aiment bien associer un canapé et une table basse contemporains avec des luminaires des années 1950, 1960 ou 1970 », explique Guilhem Faget.

L’exposition se déroule en trois temps : les lampes (en janvier dernier), les lampadaires (du 3 au 26 février) et les appliques (du 3 au 26 mars). « D’ordinaire, nous communiquons beaucoup sur les designers que nous défendons, comme ceux de l’éditeur Verre Lumière ou de la maison Disderot. Cette fois-ci, nous avions aussi envie de mettre un coup de projecteur – à côté de pièces phares – sur des pièces que nous n’avons pas l’habitude d’exposer », explique le galeriste.

Un lampadaire de Paulin très recherché

Le premier volet, consacré aux lampes, montrait notamment une pièce du céramiste André-Aleth Masson (1919-2019) ; l’iconique lampe Brasilia (1974) de Michel Boyer, dessinée pour la résidence de l’ambassadeur à Brasilia ; ou encore une lampe d’Alberto Rosselli, architecte italien et l’un des associés de Gio Ponti, édition Verre Lumière, vers 1969 (9 000 €). « C’est une pièce très rare, très peu fabriquée, que nous connaissions par la documentation mais que nous n’avions jamais eue », souligne le marchand.

Le deuxième volet est dévolu aux lampadaires, soit une petite vingtaine de pièces proposées pour la plupart d’entre elles entre 3 000 et 18 000 euros. Sont exposés notamment le lampadaire de Franco Giovanni Legler, vers 1951, Italie, édité par Arredoluce, entièrement articulé avec double bras et trois contrepoids, mais aussi le lampadaire « bouclier » de Pierre Paulin, vers 1972, édition Verre Lumière, issu de la série « Élysées » pour le président Pompidou. Emblématique et très recherchée sur le marché, cette pièce a conservé sa couleur framboise d’origine (autour de 50 000 €).

Le troisième opus offrira à voir une vingtaine d’appliques. Évoquer les luminaires muraux de l’après-guerre, c’est décrire les potences, systèmes télescopiques et rotules, d’une grande modernité. Là, la technique est au service du fonctionnel, car il s’agissait de libérer de l’espace au sol, les appartements urbains étant plus petits. Parmi la sélection figurent l’applique potence à contrepoids de Robert Mathieu, vers 1950 ; l’applique potence de Pierre Guariche, modèle G12, vers 1950 ; l’applique à double bras, vers 1950, de Bruno Gatta, édition Stilnovo, ou encore la paire d’appliques « conches » de Michel Buffet, vers 1953, édition Luminalite.

Et la lumière fut !,
jusqu’au 26 mars, galerie Meubles et Lumières, 58, rue Mazarine, 75006 Paris.

Thématiques

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°583 du 18 février 2022, avec le titre suivant : Lampes, lampadaires et appliques modernes

Tous les articles dans Marché

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque