Ventes aux enchères

La nostalgie des jouets d'enfant

Par Armelle Malvoisin · L'ŒIL

Le 1 décembre 2006 - 477 mots

Les jouets anciens constituent à la fois un immense marché mondial et un réservoir de souvenirs. Les nostalgiques d’une époque n’hésitent pas à dépenser des fortunes.

« Faites attention à ce que vous jetez ! », martèle vente après vente Daniel Agnew, le spécialiste en Teddy Bears (ours en peluche) de Christie’s. Dans sa dernière vente du 4 juillet, à Londres, deux Teddy Bears de collection des années 1909-1910 de la marque leader Steiff, trouvés dans une benne à ordures, ont été adjugés 4 140 et 10 350 euros. Les ours de collection peuvent valoir entre 1 500 et 164 000 euros, soit le record mondial pour une Teddy Girl Steiff vendue à Londres chez Christie’s. Les critères d’appréciation tiennent compte de la rareté, de l’ancienneté, de l’état de conservation, de la marque, mais aussi de la couleur du pelage et même de leur air trognon.
Si les collectionneurs d’ours en peluche sont légion en Angleterre d’abord, puis aux États-Unis et au Japon, les ursidéphiles (eh oui !) sont peu nombreux en France. Les amateurs français de jouets d’antan se tournent plus volontiers vers les poupées, trains et voitures miniatures ainsi que vers les automates et les jeux de société anciens.

Le marché français
Les marques françaises sont à l’honneur pour le marché des poupées : les modèles aux visages idéalisés en biscuit de porcelaine créés au XIXe siècle par Bru, Thuillier, Jumeau ou Steiner atteignent des prix comparables à ceux des ours. Les poupées aux expressions réalistes fabriquées par Albert Marque au début du xxe siècle font les prix les plus hauts. Depuis les années 1980, une petite nouvelle est recherchée : la poupée-mannequin Barbie lancée par Mattel en 1959.
Les petits trains et petites voitures composent un marché très vaste, essentiellement masculin. Pour les collections de chemin de fer, la marque de référence est l’allemande Märklin. Une rare locomotive des années 1930 peut monter jusqu’à 45 000 euros. Pour un wagon Märklin en bon état, 1 500 euros sont facilement dépensés.
Du côté des voitures miniaturisées à l’échelle 1/43e, la marque Dinky Toys s’impose. La grande époque porte sur les séries réalisées dans les années 1950-1960 dans une fourchette de prix de 50 à 1 000 euros. Et jusqu’à 10 000 euros pour une pièce introuvable.

Galeries/Maisons de vente

La Galerie de Chartres. 7, rue Collin-d’Harleville, Chartres (28), tél. 02 37 88 28 28. Avec 15 ventes annuelles, cette maison de ventes a fait de Chartres la capitale française du jouet. Maison de ventes Lombrail & Teucquam. 21, avenue Balzac, La Varenne-Saint-Hilaire (94), tél. 01 43 97 91 29. Cette maison de vente organise tous les deux mois une vente de poupées, jouets, jeux et automates des XVIIIe et XIXe siècles. Christie’s. 9, avenue Matignon, Paris VIIIe, tél. 01 40 76 85 85. Reine des ventes d’ours en peluche, Christie’s vend aussi des jouets traditionnels.

Thématiques

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°586 du 1 décembre 2006, avec le titre suivant : La nostalgie des jouets d'enfant

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