La Fiac est à l’heure suisse

Mais Austerlitz @utrement doit déménager in extremis

Par Philippe Régnier · Le Journal des Arts

Le 26 septembre 1997 - 406 mots

Tandis que la Suisse est l’invitée d’honneur de la Fiac, qui accueille 138 galeries, Austerlitz @utrement, avec 27 exposants, est contrainte de quitter la grande verrière de la gare d’Austerlitz pour un ancien espace industriel de la rue Cantagrel.

PARIS. Rénovée, la Fiac s’annonce plus prometteuse cette année, des efforts importants ayant été réalisés tant pour l’organisation que pour la promotion des événements accompagnant la foire. Celle-ci est également plus internationale, avec près de 56 % de marchands étrangers. Cependant, certaines galeries ont finalement renoncé. "L’année dernière, nous n’avons pas vendu grand chose ni rencontré de nouveaux clients, sauf des personnes âgées et des jeunes, mais pas de collectionneurs d’envergure", souligne-t-on à la galerie Laage Salo­mon, après avoir décidé de ne pas participer à cette édition. Invitées d’honneur, les galeries suisses se sont parfois inscrites sans vraiment connaître la foire. "Je ne suis jamais venu à la Fiac, même en tant que visiteur", souligne par exemple Nicolas von Senger, directeur de la galerie Ars Futura de Zurich. Cependant, tous les marchands helvétiques viennent à Paris avec la ferme intention de soutenir leurs compatriotes : de Klee à Giacometti et Thomkins chez Jan Krugier, de Ditesheim & Cie à Christoph Rütimann ou Thomas Huber chez Skopia. Enfin, le soir du vernissage, le 30 septembre, à l’initiative de l’association Mobile’2000, une petite voiture contenant les interventions d’une dizaine d’artistes stationnera devant l’entrée de la foire. Quelques jours seulement avant son ouverture, "Austerlitz @utrement", qui réunit 27 jeunes galeries, a été contrainte d’abandonner la grande verrière de la gare d’Austerlitz, jugée non conforme aux règles de sécurité. La manifestation, pilotée par l’association "13e Art", en étroite collaboration avec la mairie du treizième arrondissement, s’est finalement rabattue sur le bâtiment de la rue Cantagrel réservé au futur centre d’art contemporain. L’aména­gement des 500 m2 du rez-de-chaussée de ces locaux – qui appartiennent à la Régie immobilière de la Ville de Paris – a ainsi été réalisé en quinze jours. "Les lieux rappelleront un peu ceux de Liste", souligne un galeriste de la rue Louise-Weiss, en faisant référence à la "foire off" de Bâle. Les exposants ont dû revoir leur accrochage, à l’image du projet de Natsuhito Nishikawa présenté par Philippe Casini.

FIAC 1997, 1er-6 octobre, Espace Quai Branly, 29-55 quai Branly, 75007 Paris, tlj 12h-20h, jeudi 12h-22h, sam. et dim. 10h-20h, entrée 70 F., catalogue 100 F.
AUSTERLITZ @UTREMENT, 2-6 octobre, 41-47 rue Cantagrel, 75013 Paris, tlj 13h-20h, entrée gratuite.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°44 du 26 septembre 1997, avec le titre suivant : La Fiac est à l’heure suisse

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