La Biennale des antiquaires se concentre

Le Journal des Arts

Le 21 décembre 2001 - 353 mots

Plus courte, qualité en hausse et moins lugubre : le Syndicat national des antiquaires, qui organise à Paris
la Biennale des antiquaires, veut mettre le plus ancien des grands salons d’art et d’antiquités au goût du jour.

PARIS - Aujourd’hui concurrencée par de nombreuses foires internationales de plus courte durée, talonnée en Europe par la Tefaf de Maastricht avec un nombre bien plus important d’exposants, la Biennale des antiquaires se raccourcit.

Elle se tiendra cette année du 20 au 29 septembre, toujours au Carrousel du Louvre – faute de Grand Palais en éternelle attente de réparation –, soit sur neuf jours au lieu de la quinzaine habituelle. Le décor, à base de lumières, tentera de faire oublier l’absence d’éclairage naturel. Les heures d’ouverture, cependant, de 11 heures à 23 heures, sont rallongées, pour offrir aux clients fortunés accaparés pendant la journée tout le loisir de visiter les stands. Réduits en nombre de 118 à 95, ces derniers seront regroupés au centre du Carrousel, laissant les côtés libres afin de créer un espace plus généreux et agréable d’accès.

“On ne peut comparer la Biennale à la Foire de Maastricht, organisée dans un espace qui peut s’étirer presque à l’infini, commente Dominique Chevalier, le président du Syndicat des antiquaires. Or, nous ne pouvons pas agrandir le Carrousel, et cette contrainte nous force à la qualité. De cette contrainte vient le changement le plus controversé : afin de réduire le nombre d’exposants tout en augmentant, quelque peu, la présence de marchands étrangers, le conseil du Syndicat, composé de dix-huit personnes, a procédé à un vote secret en novembre pour décider quels membres pourront participer à la Biennale 2002. Entérinée lors d’une réunion du conseil le 13 décembre, mais pas encore rentrée dans les faits – la liste définitive des exposants à la Biennale ne sera connue que fin janvier –, la procédure risque néanmoins de faire beaucoup de mécontents.

“Il ne faut surtout pas parler d’exclusion, déclare Dominique Chevalier, diplomate. Le conseil est amené à faire un choix de qualité, de prendre des professionnels susceptibles d’amener une vraie clientèle, les plus grands acheteurs du monde entier.”

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°139 du 21 décembre 2001, avec le titre suivant : La Biennale des antiquaires se concentre

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