Questions à…

Kevin Conru - commissaire de l’exposition Masterpieces

Par Marie Zawisza · L'ŒIL

Le 16 mai 2014 - 190 mots

Quelle place tient la Nouvelle-Guinée au sein des arts premiers ?
Son art reste relativement méconnu, même si l’ouverture du Musée du quai Branly, en 2006, et la vente de la collection Pierre et Claude Vérité, la même année, ont contribué à lui donner une certaine notoriété. D’où l’importance de l’exposition de la Bruneaf, qui présente, grâce au Musée royal de l’Afrique centrale, 58 objets exceptionnels !

Pour les collectionneurs, quels sont les objets les plus recherchés ?
Comme dans les arts africains, ce sont les sculptures et les masques, en particulier ceux originaires du fleuve Sepik qui traverse la partie orientale de l’île. Les périodes les plus intéressantes sont le XVIIIe, le XIXe et le début du XXe siècle. Avant la colonisation, cet art évoluait peu. Les objets étaient fabriqués avec des marteaux ou des couteaux de pierre. Mais, avec l’arrivée des Occidentaux, les outils changent. On fabrique les objets plus facilement. De plus, la religion chrétienne se substitue au culte des ancêtres et aux rituels traditionnels, associés à la collecte des crânes et à la guerre. Il y a moins de guerres, liées au rites. Mais l’art s’est appauvri…

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°669 du 1 juin 2014, avec le titre suivant : Kevin Conru - commissaire de l’exposition Masterpieces

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