Fragiles vestiges d’un Orient romantique

L'ŒIL

Le 1 mai 2003 - 222 mots

Christie’s propose un ensemble de 86 daguerréotypes encore inédits, du fonds photographique Girault de Prangey. Ce riche amateur d’art, passionné d’architecture, dessinateur et peintre, fut l’un des premiers photographes amateurs.
Il fait son Voyage en Orient sur les traces de Chateaubriand ; un souffle romantique anime certaines de ses vues. Jusqu’à ce que le comte Charles de Simony, propriétaire terrien de ses voisins, rachète sa villa. Après-guerre, l’ensemble de cet œuvre photographique resta ignoré, n’ayant fait l’objet d’aucune publication du vivant de Joseph Girault de Prangey qui mourut sans descendant. L’ensemble comportait près de 1 000 daguerréotypes, un exploit étant donné les conditions de travail des premiers photographes voyageurs. Il devait servir à l’artiste de « bloc-notes » pour réaliser des lithographies destinées à un ouvrage sur l’architecture orientale. À ce jour, une partie du fonds, donnée par Charles de Simony ou acquise auprès de ses descendants, est détenue par la Bibliothèque Nationale (179 pièces), quelques pièces sont au musée d’Austin au Texas, un rare ensemble sur la Suisse au musée Gruérien. Un certain nombre de ses œuvres circule encore sur le marché.
On possède peu de renseignements sur la manière de travailler de ce photographe qui, le premier, réalisa des vues panoramiques, comme le Temple de Vesta à Rome estimé entre 50 000 et 70 000 £.

Londres Christie’s, 20 mai.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°547 du 1 mai 2003, avec le titre suivant : Fragiles vestiges d’un Orient romantique

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