Fiac : du nouveau

De grandes réformes annoncées pour la 23e édition

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 1 juillet 1996 - 551 mots

Une Fiac nouvelle mouture, résolument plus internationale et plus accueillante envers les grands collectionneurs et les conservateurs se tiendra à l’Espace Eiffel-Branly du 2 au 7 octobre. D’im­portantes réformes ont été engagées, après le vent de fronde qui avait secoué le salon parisien en 1995 et dont le point culminant avait été la menace, brandie par neuf galeries rebelles, d’organiser une nouvelle foire concurrente.

PARIS. Après la profonde réforme du Cofiac, l’organisateur de la Fiac, entreprise en décembre (voir le JdA n° 21), voici celle du salon lui-même. La nouvelle Fiac sera, d’abord, plus que jamais internationale. Environ 80 des 130 exposants à la Fiac 1996 (contre 58 sur 121 l’année dernière), tous choisis par le Cofiac, seront étrangers. Parmi ceux qui reviennent après plusieurs années d’absence, citons André Emmerich de New York, Bruno Bischofsberger de Zurich et Albert Baronian de Bruxelles. Sperone Westwater de New York, James Mayer de Lon­dres, l’Espagnol Antoni Estra­ny et Sophia Ungers de Cologne par­ticiperont pour la première fois à la foire. Chaque exposant devra soumettre aux organisateurs un programme d’exposition qu’il sera tenu de respecter – des photographies prises sur chaque stand seront même conservées par le Cofiac, afin d’examiner, pour l’année prochaine, le niveau de présentation de chaque participant. Restait enfin à résoudre le problème des marchands dits "jeunes". Une commission au sein de la Cofiac, constituée de Christophe Durand-Ruel, Rodolphe Janssen et Cyril Putman, a sélectionné une douzaine de galeries ayant moins de sept ans d’activité. Le pays invité d’honneur sera la Corée, dont une quinzaine de galeries prendront part au salon.

Le nouveau sens de l’hospitalité
La Fiac couvrira 13 500 m2, dont 9 000 m2 d’espace d’exposition, et bénéficiera cette année d’allées plus larges. Les stands ne dépasseront pas cent mètres carrés de surface, le module le plus petit étant de trente mètres carrés. Celui-ci pourra être partagé dans certains cas par deux exposants, "jeunes" ou étrangers. Le nouveau sens de l’hospitalité qui caractérise la Fiac s’étendra également aux Parisiens. Grâce à un accord conclu avec la Ville de Paris, une flotte de taxis stationnera chaque soir sur le quai Branly. Le catalogue, plus petit et plus maniable, sera, à 100 francs, moitié moins cher. Les changements apportés à la 23e édition de la Fiac visent également un meilleur accueil des collectionneurs étrangers, privés et institutionnels, qui auront droit cette année à une réception à l’Élysée, rien de moins, en présence du président de la République lui-même. Jacques Chirac signera, en outre, la préface du catalogue. Traditionnellement versée à une œuvre, la recette de la soirée de vernissage sera investie, cette fois, dans un traitement de faveur destiné à attirer de grands clients potentiels. Celui-ci comprendra, entre autres considérations, des visites de collections privées d’art contemporain en région parisienne et de l’exposition Francis Bacon au Centre Pompidou, ainsi que l’attribution d’une carte donnant libre accès aux trente-quatre musées nationaux. Les organisateurs de la Fiac offrent même une visite particulière de leur salon à des amateurs d’art fortunés venus assister au Prix de l’Arc de Triomphe. Membre de l’Icafa (Association internationale des foires d’art contemporain), depuis la création de cette dernière à Bâle en juin, la Fiac aura également un tout nouveau logo. Avec l’espoir, après l’édition de 1995, particulièrement pauvre en qualité et en acheteurs, d’aller vers un avenir enfin prospère.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°27 du 1 juillet 1996, avec le titre suivant : Fiac : du nouveau

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