Entre Inde et Chine

À Drouot, une vente consacrée aux arts d’Extrême-Orient

Le Journal des Arts

Le 19 avril 2002 - 544 mots

L’étude Massol proposera le 24 avril à Drouot une vente consacrée aux arts d’Extrême-Orient. Composée de 350 lots, la vacation comprendra des pièces d’origines aussi diverses que l’Inde, la Chine, et l’Asie du Sud-Est.

PARIS - Plusieurs ensembles privés indépendants, réunis par l’expert Bernard Gomez autour du vaste thème des arts d’Extrême-Orient, sont à l’origine de cette vacation. Une importante partie d’une collection d’art indien sera dispersée, comprenant des pièces provenant pour la plupart du sud de l’Inde. Parmi les fleurons de cet ensemble se trouvent une Lakshmi en granit gris, de la dynastie Vijayanagara, haute de 120 cm, estimée 10-12 000 euros, une sculpture Vahana Nandi, représentant une vache sacrée, originaire du Champa, datant du Xe siècle (23-25 000 euros) et un Torse de danseuse céleste, dite Surasundari, dans la position du tribhanga, originaire de la région de Khajuraho, estimé 15-20 000 euros. D’autres pièces indiennes de moindre importance seront également proposées, comme une Stèle représentant Shiva et Parvati en grès beige d’époque médiévale estimée 6-8 000 euros, une Tête de Bouddha en schiste bleu, originaire du Gandhara, estimée 5-6 000 euros, une Paire d’éléments de chariot processionnel en teck, de la région de Maduraï (1 200-1 500 euros) et un étonnant ensemble de statuaire catholique indo-portugaise, comprenant une Vierge à l’enfant, un Christ et une amusante figure de Saint Michel terrassant le dragon.

L’autre collection qui sera dispersée au cours de la vente est consacrée aux arts de l’Asie du Sud-Est. Trois pièces cambodgiennes retiennent principalement l’attention : un Lion d’échiffre en grès beige d’Angkor Vat, haut de 150 cm, estimé 30-35 000 euros, une Tête de Vishnu d’époque pré-angkorienne (3-4 000 euros) et un Bouddha couronné du XVIIIe siècle, en bois doré incrusté de miroirs, estimé 15-20 000 euros. Parmi les pièces thaïlandaises, quelques figures bouddhiques sont particulièrement remarquables : un Rakshasa en bois doré incrusté de miroirs du XVIIe siècle (10-12 000 euros), et deux grands bouddhas en bronze doré, estimés 10 000 à 12 000 euros chacun. Quelques sculptures bouddhiques birmanes achèveront cet ensemble, parmi lesquelles une Tête de Bouddha paré en pierre de l’État de Shan, estimée 12-15 000 euros, ou encore une Tête de Bouddha en marbre laqué, de la fin du XVIIe siècle (8-10 000 euros).

Un lit à opium
Un ensemble de pièces chinoises et tibétaines complétera le programme de la vente. Plusieurs porcelaines y figurent, dont une Paire de vases de la famille noire, d’époque Kangxi (1662-1722), à décor de paysage et phénix, estimée 8-10 000 euros, un Brûle parfum à décor blanc et bleu du XVIIe siècle (1-1 200 euros) et un Vase Cizhu, de l’époque des Song, estimé 1 200-1 600 euros. Quelques sculptures en fer, marquées et datées de l’époque des Song, seront également proposées, parmi lesquelles une figure de Dignitaire estimée 3-4 000 euros, ainsi que plusieurs sculptures funéraires en terre cuite de la dynastie Tang. De nombreux objets rituels bouddhiques tibétains seront présentés : moulins à prière, trompettes, verseuses, etc., ainsi que plusieurs pièces de sculpture, comme un Bouddha Maravijuya en bronze doré au mercure, du XIIe siècle (3 500-4 000 euros).

La vente s’achèvera par quelques lots de mobilier classique chinois du XIXe siècle comprenant des cabinets de lettrés, des buffets, des consoles et un lit à opium.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°147 du 19 avril 2002, avec le titre suivant : Entre Inde et Chine

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