Enchères de fin de saison à Deauville

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 12 septembre 1997 - 472 mots

Pour clore sa saison estivale, Deauville-Auction a adjugé des bijoux et de l’argenterie, le 21 août, ainsi que des tableaux et sculptures des XIXe et XXe siècles, le 22. La moitié des bijoux et 60 % des cent soixante-cinq dessins, aquarelles, toiles et sculptures modernes ont été vendus, mais les pièces les plus importantes ont été ravalées.

DEAUVILLE. La dispersion de bijoux contemporains et d’argenterie – essentiellement poinçon Minerve –, le 21 août à Deauville, a totalisé un chiffre d’affaires de quatre millions de francs hors frais. Certaines pièces ont atteint des prix intéressants, comme cette bague boule en or jaune pavée de diamants jaunes et sertie en son centre d’un diamant de taille coussin pesant 5,69 carats, vendue 245 000 francs, ou ce collier de trois rangs de perles de culture d’Orient, maintenus par un motif d’étoile en or jaune centrée d’un saphir de Birmanie de taille ovale de 21,07 carats entouré de diamants, acquis 410 000 francs, qui a frisé son prix d’estimation. La plus belle pièce, une bague en platine, sertie d’un diamant de taille émeraude pesant 5,12 carats épaulé de deux diamants baguettes (estimée 600 000 francs), a cependant été ravalée, comme quatorze des vingt-deux lots aux estimations les plus élevées. Malgré la présence d’acheteurs régionaux, suisses et américains, le produit de la vente du 22 août n’a pas atteint 2,5 millions de francs, hors frais. Et quoique les responsables de Deauville Auction "se décla­rent satisfaits des résultats", il est permis de se demander si le lieu et la saison sont bien choisis pour disperser des œuvres de cette importance. Les sculptures des XIXe et XXe siècles, adjugées par Mes Guy Le Houelleur et Régis Bailleul, n’ont en effet pas donné lieu à des en­chères fleuves. Étude de cheval, un bronze d’Edgar Degas estimé 300 à 400 000 francs, n’a pas trouvé preneur, pas plus que le plâtre d’atelier d’Auguste Rodin, Mouve­ment de danse "B" (1910), estimé 100 à 150 000 francs. Parmi les tableaux, Le port de Boulogne-sur-Mer (1930) par Albert Mar­quet, estimé 600 à 700 000 francs, n’a pas été vendu, ni la Nature morte cubiste (1913) de Roger de La Fresnay estimée 400 à   500 000 francs. Seules quelques pièces importantes ont été acquises, à la limite ou en deçà de leur estimation. Ainsi, Voiliers, entrée du port de la Rochelle (1920) d’Albert Marquet, estimé 350 à 450 000 francs, a été vendu 310 000 francs ; Rouen, la Seine et le pont Boïel­dieu, soleil couchant (1900) d’Al­bert Le­bourg, estimé 200 à 300 000 francs, a été emporté à 203 000 francs ; Les goémoniers, côte de Bretagne (1900) d’Henry Moret, estimé 200 à 250 000 francs, n’a été vendu que 195 000 francs, et la Femme au chapeau jaune (1920) d’Henri Lebasque, estimée 200 à 300 000 francs, n’a pas dépassé 146 000 francs.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°43 du 12 septembre 1997, avec le titre suivant : Enchères de fin de saison à Deauville

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