Du Salon au Pavillon

La fin du Salon des beaux-arts

Par Armelle Malvoisin · Le Journal des Arts

Le 4 décembre 1998 - 309 mots

Le Salon des beaux-arts, qui réunissait les spécialistes de la peinture et du dessin, n’aura plus lieu. Les exposants sont désormais invités à rejoindre le Pavillon des Antiquaires.

PARIS. Le Salon des beaux-arts créé en septembre 1995, qui avait lieu en alternance avec la Biennale des Antiquaires, ne connaîtra pas de troisième édition. La décision de ne pas poursuivre cette manifestation “vient essentiellement d’un problème de dates”, explique Patrick Perrin, son organisateur. Repoussé début septembre avant la Fiac, à l’espace Eiffel-Branly, son déroulement ne convenait ni à une clientèle encore en vacances ni à la période des fêtes religieuses juives. Pour Claire Sarti, “début septembre, nous sommes en vacances et nos clients aussi, ou bien ils ont d’autres préoccupations que celle d’aller dans les salons”. En revanche, aucun des exposants ne conteste la qualité de ce salon spécialisé dans la peinture et le dessin. Une quinzaine d’entre eux pourront, en avril prochain, rejoindre le Pavillon des Antiquaires également quai Branly et, pour l’an 2000, il est prévu de monter une deuxième tente afin d’accueillir les quarante autres marchands de l’ex-Salon. “Dans deux ans, les deux salons seront complètement confondus”, souligne Patrick Perrin. Mais pour de nombreuses galeries, le Pavillon des Antiquaires reste trop généraliste. Ariane Dandois, qui se rendra à Maastricht en mars, ne sera pas partie prenante. “Si le Salon des beaux-arts devient une sous-Biennale, cela me m’intéresse pas”, précise-t-elle. Claire Sarti pense que “le Pavillon des Antiquaires n’est pas assez représentatif sur le plan de la peinture” et ne sait pas encore si sa galerie y participera. Selon Georges de Jonckheere, “le Salon des beaux-arts avait une belle formule qui réunissait des spécialistes. Même si ces spécialistes rejoignent le Pavillon des Antiquaires, il restera un salon éclectique et généraliste. J’y participerai comme chaque année, mais je ne me console pas de la fin du Salon des beaux-arts”.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°72 du 4 décembre 1998, avec le titre suivant : Du Salon au Pavillon

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